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OGM et OGM cachés : des risques pour la santé, l’environnement et l’agriculture

OGM et OGM cachés
OGM et OGM cachés – cc Flickr/Mr.Dale

 

OGM et OGM cachés : des risques pour la santé, l’environnement et l’agriculture.

Ce dossier sur les OGM et les OGM cachés va vous permettre de comprendre d’une part ce que sont ces « plantes-pesticides » et pourquoi nous n’en avons absolument pas besoin pour nourrir le monde. Vous apprendrez aussi en quoi ces OGM et OGM cachés présentent un risque pour notre santé et notre environnement et pourquoi ils condamnent les agriculteurs du monde entier à la servitude à quelques grandes firmes agro-industrielles.

Qu’est-ce que les OGM?

Un OGM (Organisme Génétiquement Modifié) est un organisme vivant (animal, végétal, micro-organisme…) dont on a modifié de façon non naturelle, c’est-à-dire par intervention de la main de l’homme, ses caractéristiques génétiques initiales, soit par addition d’un ou plusieurs gène(s) (provenant généralement d’une autres espèce), soit par suppression, remplacement ou modification d’au moins l’un de ses gènes – ou d’un morceau de son matériel génétique (ADN). Il s’agit là de la définition générale, académique. Elle vaut pour tous les OGM, quels qu’ils soient, et quel que soit leur secteur d’utilisation ou d’application.

Les gènes, quant à eux, sont de longues molécules linéaires qui sont codées dans un langage que l’on appelle le langage génétique. Ils font partie des chromosomes qui constituent le support de l’hérédité et qui se trouvent dans toutes les cellules des organismes vivants. Les gènes, pour l’essentiel de ce que l’on en connaît aujourd’hui, contribuent directement ou indirectement à la fabrication des protéines, lesquelles sont en fait les acteurs de tous les processus biologiques qui ont lieu dans les cellules des organismes vivants.

Lorsque la modification génétique consiste en l’addition de gènes extérieurs (provenant d’une autre espèce), appelés transgènes, les organismes résultants sont alors qualifiés de transgéniques, la transgenèse étant l’ensemble des procédés qui permettent de les fabriquer.

OGM et OGM transgéniques

Bien sûr, tous les organismes transgéniques sont des OGM, mais tous les OGM ne sont pas transgéniques. Par exemple, si on inactive un gène dans un organisme, on a bien modifié de façon non naturelle les caractéristiques génétiques initiales de cet organisme par suppression d’un gène, sans pour autant  y avoir introduit un gène nouveau. Il est donc bien génétiquement modifié sans être transgénique.

Ces deux aspects de la définition (OGM transgéniques et OGM non transgéniques) sont très importants car il y a aujourd’hui – et notamment dans le domaine agro-alimentaire – de plus en plus d’OGM qui ne sont pas transgéniques. S’ils sont bien définis et reconnus techniquement comme des OGM, le fait qu’ils ne soient pas transgéniques leur permet de sortir du champ d’application de la directive européenne 2001/18 qui encadre la commercialisation des OGM, surtout avec les règlements 1829 et 1830 européens de 2003, et les règlements sur les nouveaux aliments (cf. rubriques Règlementation et Législation ci-dessous)


 Les OGM: des « plantes pesticides »

Plus de 99 % des plantes génétiquement modifiées qui sont actuellement cultivées à la surface de la planète, ainsi que la quasi-totalité de celles qui font l’objet de demandes d’autorisation, sont des plantes dites « pesticides », c’est-à-dire qui accumulent des pesticides dans leurs cellules (« pesticide » étant le terme générique qui englobe les insecticides, les herbicides, les fongicides…).

Il s’agit soit de plantes qui produisent elles-mêmes l’insecticide leur permettant normalement de lutter contre un insecte ravageur (plantes Bt, 18 %), soit de plantes qui sont capables d’absorber un herbicide sans mourir (essentiellement le Roundup et le Liberty, 63 %), soit encore de plantes qui réunissent les deux propriétés (19 %).

Les plantes qui n’ont qu’une seule propriété (production d’un insecticide ou tolérance d’un herbicide) sont les OGM de première génération. Celles qui font les deux sont les OGM de seconde génération (production d’un insecticide et tolérance d’un herbicide), de troisième génération (production de deux insecticides et tolérance d’un herbicide ou, inversement, production d’un insecticide et tolérance de deux herbicides), ou encore de quatrième génération (avec plus de trois caractères pesticides comme le maïs SmartStax du Canada qui produit six insecticides et qui tolère deux herbicides, le Roundup et le Liberty). Mais tous ces caractères combinés peuvent aussi être considérés comme des variantes de la seconde génération, ce qui est plus simple.

Pour les plantes produisant un insecticide, il s’agit essentiellement (mais pas exclusivement) de maïs, de coton et de colza. On les appelle des plantes Bt car le transgène qu’elles contiennent provient d’une bactérie du sol dont les initiales sont Bt : Bacillus thuringiensis.

Concernant les plantes tolérant un herbicide, il s’agit cette fois essentiellement (mais pas exclusivement) de soja, de colza et de maïs qui ont donc été génétiquement modifiés pour pouvoir absorber un herbicide sans mourir. Les herbicides en question sont essentiellement le Roundup, produit par la société américaine Monsanto qui fabrique les plantes tolérantes au Roundup (plantes Roundup-Ready), et le Liberty, produit par la société allemande Bayer qui fabrique les plantes tolérantes au Liberty (plantes Liberty-Link).

Les autres plantes transgéniques représentent donc moins de 1 % de l’ensemble de celles cultivés dans le monde. Il s’agit essentiellement de plantes résistantes à des virus et de plantes à teneur biologique modifiée, telle que la pomme de terre Amflora de la firme allemande BASF, autorisée à la culture en Europe depuis mars 2010, et génétiquement modifiée pour augmenter sa teneur en amylopectine, un constituant de l’amidon.

L’appel de Poitiers

Générations Futures est membre de l’Appel de Poitiers, collectif d’organisations qui se sont regroupées en 2012 pour lancer un « Appel pour sauver la biodiversité » et qui se sont notamment mobilisés pour engager un recours juridique auprès du Conseil d’État français afin d’obtenir un moratoire sur la commercialisation et la culture des OGM cachés.


 

Quels risques pour la santé et l’environnement?

Environnement

La modification d’un organisme vivant impacte forcément l’équilibre écologique global, c’est pourquoi les OGM – et les pesticides qu’ils peuvent contenir – ont des répercussions sur l’environnement, la faune et la flore.

  • Plantes –insecticides : devenir de l’insecticide dans l’environnement

    L’insecticide, produit en permanence dans la plante, s’accumule dans toutes ses cellules, et notamment dans les racines par lesquelles il peut être exsudé dans le sol (celles-ci se comportant comme de véritables passoires). Ce phénomène a d’ailleurs été scientifiquement démontré chez des maïs, pommes de terre et riz transgéniques Bt [20, 21], et en particulier pour l’insecticide Cry1Ab produit dans le maïs Bt MON810 (ainsi que dans les maïs Bt11 et Bt176) [22]. La protéine Bt Cry1Ab ainsi exsudée par les racines du maïs MON810 peut alors être adsorbée sur des particules d’argile [23], et une étude publiée en 2005 a montré qu’elle persistait dans le sol en restant biologiquement active pendant au moins 7 mois [24]. Une autre étude a également montré une grande persistance (pendant plus de 200 jours, durée de l’étude réalisée) de la protéine Cry1Ab dans les résidus de maïs MON810 restant dans les champs [25]. La dégradation de cette protéine Bt s’étant avérée être quasiment nulle pendant la période hivernale, sa persistance concerne tout particulièrement des régions comme l’Europe où les hivers sont relativement froids. Mais les effets cumulatifs à long terme de la culture continue sur plusieurs années du maïs OGM Bt dans le contexte européen n’ont pas été évalués, alors qu’il sont évidemment essentiels en terme d’appréciation des risques.Si les plantes Bt permettent a priori de diminuer la quantité d’insecticide pulvérisé sur les cultures, elles ne permettent donc nullement de s’affranchir de la présence de l’insecticide dans l’environnement.

  • Effets des plantes-insecticides sur la faune non cible.

    Un certain nombre d’études ont montré des effets toxiques des maïs Bt produisant la toxine recombinante Cry1Ab, ou de la toxine elle-même, sur ce qui est appelé « la faune non cible », c’est-à-dire sur des animaux autres que les insectes visés par cette toxine (pyrale et sésamie). C’est la cas sur le lombric (ver de terre) [26], sur le papillon monarque [27, 28],  sur le papillon de nuit Spodoptera littoralis (un ravageur des plantations de coton) [29],  sur des insectes qui sont eux-mêmes des ennemis naturels des insectes ravageurs des cultures, tels que la guêpe Cotesia marginiventris [30],  et le coléoptère  Poecilus copreus [31], sur  des insectes aquatiques présents dans les ruisseaux et dans les fossés de drainage en bordure des champs [32], sur la puce d’eau Daphnia magna [33], et sur la coccinelle Adalia bipunctata [34, 35].

  • Sélection d’insectes résistants à l’insecticide

    La production permanente d’insecticide par une culture de plantes Bt crée un nouveau milieu de sélection qui peut favoriser le développement de résistances chez les insectes.Des insectes résistants (à un insecticide particulier) peuvent apparaître spontanément et être naturellement présents dans une population donnée d’insectes, mais ils sont très minoritaires, et le restent tant que l’on ne crée pas d’avantage sélectif en leur faveur. Dans l’agriculture conventionnelle où la pulvérisation de l’insecticide est ponctuelle et donc limitée dans le temps, il ne porte pas une atteinte massive à l’ensemble des populations de l’insecte concerné au point d’inverser les proportions des insectes sensibles et des insectes résistants au sein de ces populations. En revanche, dans le cas des cultures Bt où la production de l’insecticide est permanente, les insectes ciblés sont décimés massivement. Il en résulte un enrichissement, au sein d’une population donnée, en insectes résistants qui finiront, après quelques générations, par devenir majoritaires sur l’ensemble des populations de l’insecte concerné (en tout cas pour une région géographique donnée).

    C’est ainsi qu’une résistance à l’insecticide Bt Cry1Ac produit pardu coton transgénique est apparue chez certaines populations du papillon Helicoverpa zea, dans les Etats d’Arkansas et du Mississipi [36]. Par ailleurs, deux études de 2007 montrent l’apparition d’une résistance au maïs transgénique Bt produisant l’insecticide Cry1Ab chez deux lépidoptères qui sont des cibles secondaires de cette toxine : un insecte foreur de la canne à sucre dans le Nord Est de la Louisiane [37], et le foreur africain des graminées en Afrique du Sud [38]

  • Impacts environnementaux des plantes tolérant un herbicide.

    Si les plantes Bt (plantes-insecticides) peuvent être présentées comme des plantes permettant de pulvériser moins d’insecticide (ce qui ne résout rien puisqu’elles synthétisent en quantités incontrôlables un nouvel insecticide qui se retrouve dans l’environnement en étant exsudé par les racines),  les plantes tolérant un herbicide sont justement faites pour pouvoir pulvériser l’herbicide en question sur l’ensemble des cultures concernées afin de se débarrasser des dites « mauvaises herbes » sans avoir à prendre de précautions vis-à-vis des plantes cultivées (puisqu’elles tolèrent l’herbicide). Dans les pays où ces plantes sont cultivées sur d’énormes étendues (Etats-Unis, Canada, Brésil, Argentine), l’herbicide est alors pulvérisé classiquement avec d’énormes rampes tirées par des tracteurs ou carrément à l’aide d’hélicoptères ou d’hydravions [39]. Il est évident qu’avec de telles méthodes, les agriculteurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère, et ce ne sont pas des doses homéopathiques qui sont pulvérisées. Pour le plus grand bonheur du semencier qui, à chaque fois qu’il vend la plante, vend l’herbicide ! Par exemple, aux Etats-Unis entre 1999 et 2004, la quantité d’herbicide pulvérisé a augmenté de 64 000 tonnes, alors que dans la même période, les surfaces cultivées de plantes tolérant un herbicide (le Roundup essentiellement) ont quasiment doublé : elles sont passées de 34 à 60% pour le coton (par rapport aux surfaces totales de coton), de 57 à 85% pour le soja, et de 9 à 18% pour le maïs [40]. Au Canada, la culture des OGM s’est accompagnée d’une augmentation de la vente des herbicides de 41% en cinq ans [41]. Ce processus ne fait que s’amplifier d’année en année : plus la quantité d’herbicide pulvérisé est importante, plus le seuil de tolérance des « mauvaises herbes » est élevé, et plus il faut en pulvériser l’année suivante. De plus, une telle utilisation massive de Roundup ne peut que conduire à sélectionner des plantes adventices tolérantes à l’herbicide tel que ce la s’est produit ces dernières années en Georgie avec l’amarante dans les champs de soja transgénique tolérant au Roundup.La culture intensive de ce type d’OGM agricoles ramène donc au premier plan la question du devenir et des effets de ces herbicides dans l’environnement.

    Lire aussi le dossier OGM & environnement de l’association Inf’ogm

     


Santé

Les conséquences sanitaires des OGM sur la santé sont nombreuses, Voici quelques pistes pour vous aiguiller:

  • Plantes-insecticides (Bt) : devenir de l’insecticide dans la chaîne alimentaire.

     D’un point de vue sanitaire, se pose bien sûr la question du devenir de l’insecticide (produit dans la plante) dans la chaîne alimentaire. Or il n’existe aucun suivi sanitaire systématique des animaux nourris avec du maïs Bt – ni avec d’autres OGM agricoles[1]. Les insecticides produits dans les plantes Bt sont considérés non toxiques au prétexte qu’il s’agit de protéines et donc de molécules naturelles — et non de pesticides chimiques de synthèse. Outre le fait qu’il s’agit de protéines recombinantes qui n’ont donc rien de naturelles et qui présentent d’ailleurs des différences très importantes avec leurs homologues naturellement fabriquées dans la bactérie du sol Bacillus thuringiensis, le caractère naturel d’une molécule, ou plus particulièrement le fait que ce soit une protéine, ne l’exonère en rien d’une éventuelle toxicité ou de graves effets secondaires. N’oublions pas, par exemple, que l’agent infectieux responsable des maladies dégénératives du système nerveux central appelées encéphalopathies spongiformes (maladie de la vache folle, tremblante du mouton, maladie de Creutzfeldt-Jakob, …), le prion, est une protéine. Pour beaucoup de médicaments, le principe actif n’est autre qu une protéine : c’est le cas notamment de certaines hormones comme l’insuline, de vaccins, etc… Si ces médicaments ne présentent aucun danger, pourquoi ne font-ils pas partie des produits pharmaceutiques en libre accès et pourquoi nécessitent-ils au contraire une prescription médicale ? N’oublions pas non plus que certains venins sont des protéines, que de nombreuses réactions allergiques sont provoquées par des protéines, etc.

  • Plantes tolérant un herbicide : devenir de l’herbicide dans la chaîne alimentaire.

    Comme pour les plantes-insecticides, se pose bien sûr la question du devenir et des effets du pesticide (ici, l’herbicide) dans la chaîne alimentaire. Que devient l’herbicide chez l’animal qui mange la plante, et chez l’homme qui mange l’animal qui a mangé la plante, ou qui boit son lait,ou qui mange ses œufs, etc… ? Or les herbicides associés aux OGM, comme le Roundup, ou leurs dérivés métaboliques (c’est-à-dire les molécules résultant de leur transformation dans les cellules des organismes) sont connus pour se concentrer dans la chaîne alimentaire, notamment en se liant à l’ADN (chromosomes) des mammifères après ingestion, et un certain nombre d’effets secondaires liés à la concentration de ces molécules dans la chaîne alimentaire ont déjà été décrits [2,3]. 

  • Effets sanitaires des herbicides accumulés dans les plantes génétiquement modifiées (Roundup)

    De nombreuses études ont montré que le Roundup et/ou le glyphosate (son principe actif chez les plantes) affectent des cellules, des organes ou des processus biologiques chez les animaux et les humains. Notamment, des effets toxiques ont été mis en évidence sur le foie et les reins de souris [5], sur des cellules sanguines chez l’homme [6] ainsi que sur d’autres cellules humaines [7]. L’équipe du Professeur Robert Bellé de l’Université Pierre et Marie Curie et du CNRS à Roscoff a montré que le Roundup provoque un blocage du cycle de division des cellules chez des embryons d’oursins (un modèle reconnu pour l’étude du cycle cellulaire) en agissant sur un complexe de protéines présent et régulant le cycle de division des cellules dans toutes les espèces animales (dont l’espèce humaine) [8-10]. L’apparition de cellules tumorales et de cancers résultant d’une dérégulation du cycle cellulaire, les travaux de l’équipe du Professeur Bellé laissent craindre des risques importants d’apparition ultérieure de cancers liés à l’utilisation et/ou à l’inhalation de ce pesticide, d’autant plus que ces disfonctionnements cellulaires ont été observés à des concentrations de Roundup 500 à 4000 fois inférieures à celles utilisées et pulvérisées en agriculture [9]. Une étude indienne a d’ailleurs montré un effet tumoral du glyphosate sur des cellules de la peau de souris. Le glyphosate, substance active du Round up a également été déclaré cancérogène probable par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) en mars 2015[4]

    L’équipe du Professeur Gilles-Eric Séralini de l’Université de Caen, qui s’intéresse spécifiquement aux effets des pesticides sur la santé, a mis en évidence des effets toxiques du Roundup et du glyphosate, toujours à des doses très inférieures à celles utilisées en agriculture, sur des cellules placentaires humaines et, de façon encore plus importante, sur des cellules embryonnaires humaines (qui s’avèrent être 2 à 4 fois plus sensibles que les cellules placentaires) [11, 12]. Elle a également montré que cet herbicide bloque l’activité de l’aromatase, une enzyme nécessaire à la synthèse des hormones sexuelles oestrogènes [11, 12], et, qu’il induit une nécrose et une apoptose (mort cellulaire) des cellules testiculaires de rat in vitro, ainsi qu’une diminution de la testostérone [13].

Lire également le dossier OGM & santé de l’association Inf’ogm


Réglementation et législation

La Réglementation européenne

C’est essentiellement au niveau européen que les OGM sont réglementés, via deux textes importants :
  1. La Directive 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire des OGM dans l’environnement :
  • Les autorisations d’OGM sont accordées pour 10 ans et sont renouvelables
  • Un certain niveau d’information pour le grand public est requis : registre obligatoire des cultures (même si les informations sont souvent peu précises),  levée de la confidentialité sur les informations relatives à l’environnement et à la santé…
  • L’évaluation des OGM est commune aux pays membres de l’UE
  • Des contrôles sont obligatoires après la commercialisation des OGM

2. Le Règlement 1829/2003 relatif à la mise sur le marché des OGM pour l’alimentation humaine et/ou animale. Ce texte donne les règles d’étiquetage des produits OGM mais en exclut les produits animaux (viande, lait, œufs…).

Aujourd’hui, c’est le règlement qui a de plus en plus tendance à prévaloir sur la Directive.

La Réglementation française

C’est principalement l’Europe qui encadre la question des OGM mais il reste aux Etats-membres une marge de manoeuvre pour légiférer, notamment sur la question de  l’étiquetage des aliments sans OGM, de la coexistence ou encore de l’information et de la participation du public dans la prise de décision relative aux OGM.

En 2008, la France s’est dotée d’un texte encadrant les OGM. Il s’agit de la loi n°2008-595 du 25 juin 2008 relative aux organismes génétiquement modifiés. Cette loi a été précisée par plusieurs décrets d’application, mais certains sont toujours en attente.

Lire aussi le dossier de la législation des OGM réalisé par Inf’ogm

 


Equivalence en substance: Générations Futures impliqué dans un projet de recherche (PICRI)

Les 12 et 13 novembre 2015 s’est tenu, à la faculté d’Orsay, le colloque de fin de notre PICRI, projet de recherche sur le thème de l’équivalence en substance. Ces deux journées ont fait l’objet de riches débats.

Retrouvez ici:
– les vidéos
– les photos
– les présentations des intervenants scientifique

Pour aller plus loin

Voici quelques liens très utiles pour aller plus loin sur la question des OGM et des OGM cachés:

  • Inf’ogmdepuis 1999, Inf’OGM réalise un travail de recueil et de traitement de l’information sur la situation des OGM en France et dans le monde.
  • Le CRIIGENle Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie Génétiques (CRIIGEN) est un groupe international d’experts ayant une approche transdisciplinaire sur les bénéfices et les risques du génie génétique et sur les alternatives. Il est indépendant des compagnies de biotechnologies et promeut les contre-expertises.
  • OGM.gouv: site inter-ministériel d’information sur les OGM. La liste des essais d’OGM en plein champ y est publiée.
  • La Confédération paysanne: syndicat agricole français. la confédération paysanne remet en cause le modèle agricole productiviste et soutient les actions d’opposition aux OGM.
  • Combat Monsantocollectif d’associations, Combat Monsanto vise à mutualiser les informations sur Monsanto et à accompagner des campagnes de la société civile à l’encontre de Monsanto

[1] Séralini G.-E. Ces OGM qui changent le Monde. Flammarion, 2004

[2]  Séralini G.-E. Génie génétique, des chercheurs citoyens s’expriment. Sang de la Terre, 1997

[3] Séralini G.-E. Transgénique, le temps des manipulations. Frison-Roche, 1998

[4] http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/25/le-desherbant-roundup-classe-cancerogene_4600906_3244.html

[5] Peluso M. et al. 1998. 32P-postlabelling detection of DNA adducts in mice treated with the herbicide Roundup. Environmental and Molecular Mutagenesis, 31 : 55-59
[6] Martinez A. et al. 2007. Cytotoxicity of the herbicide glyphosate in human peripheral blood mononuclear cells. Biomedica, 27 : 594-604
[7]  Monroy C.M. et al. 2005. Cytotoxicity and genotoxicity of human cells exposed in vitro to glyphosate. Biomedica, 25 : 335-345
[8] Marc J. et al. 2002. Pesticide Roundup provokes cell division dysfunction at the level of CDK1/cyclin B activation. Chemical Research in Toxicology, 15 : 326-331
[9] Marc J. et al. 2004. Glyphosate-based pesticides affect cell cycle regulation. Biology of the Cell, 96 : 245-249
[10]  Marc J. et al. 2004. Formulated glyphosate activates the DNA-response checkpoint of the cell cycle leading to the prevention of G2/M transition. The Journal of Toxicological Sciences, 82 : 436-442
[11] Richard S. et al. 2005. Differential effects of glyphosate and Roundup on human placental cells and aromatase. Environmental Health Perspectives, 113 : 716-720
[12]  Benachour N. et al. 2007. Time- and dose-dependant effects of Roundup on human embryonic and placental cells. Archives of Environmental Contamination and Toxicology, 53 : 126-133
[13] Clair E. et al. 2012. A glyphosate-based herbicide induces necrosis and apoptosis in mature rat testicular celles in vitro, and testosterone decreases at lower levels. Toxicology in vitro. Sous presse

[20] Argentine, le soja de la faim. Documentaire de Marie-Monique Robin, Galaxie presse, 2005 (diffusé sur ARTE le 26 octobre 2005)
[21] Benbrook C.M. 2004. Genetically engineered crops and pesticide use in the United States : the first nine years. Biotech InfoNet, Technical Paper n°7
[22] Statistiques de l’Institut Canadien pour la Protection des Cultures
[23] Devaux C. et al. 2005. High diversity of oilseed rape pollen clouds over an agro-ecosystem indicates long-distance dispersal. Molecular Ecology, 14 : 2269-2280
[24]  Klein E.K. et al. 2006. Mixing of propagule from discrete sources at long distance : comparing a dispersal tail to an exponential. BMC Ecology, 6 : 3-14
[25]  Davies J. 1990. Interspecific gene transfer : where next ? Trends in Biotechnology, 8 : 198-203
[26]  Mazodier P. et Davis J. 1991. Gene transfer between distantly related bacteria. Annual Review of. Genetics, 25 : 147-171
[27]  Stewart, G.J. et Sinigalliano C.D. 1990. Detection of horizontal gene transfer by natural transformation in native and introduced species of bacteria in marine and synthetic sediments. Applied Environmental Microbiology, 56 : 1818-1824
[28]  Veal D.A. et al. 1992. Genetic exchange in natural microbial communities. Advances in Microbial Ecology, 12 : 383-430
[29]  Wellington E.M.H. et van Elsas J.D. (Eds). 1992. Genetic interactions among micro-organisms in the natural environment. Pergamon Press, Oxford
[30]  Carlson T.A. et Chelm B.K. 1986. Apparent eukaryotic origin of gluthamine synthetase II from the bacterium Bradyrhizobium japonicum. Nature, 322 : 568-570
[31]  Doolittle R.F. et al. 1990. A naturally occuring horizontal gene transfer from a eukaryote to a prokaryote. Journal of Molecular Evolution, 31 : 383-388
[32]   Froman B.E. et al. 1989. Isolation and characterisation of the phosphoglucose isomerase gene from Escherichia coli. Molecular and General Genetics, 217-126-131
[33]  Lamour V. et al. 1994. Evolution of the Glx-tRNA synthetase family : the glutaminyl enzyme as a case of horizontal gene transfer. Proceedings of the National Academy of Sciences, USA, 91 : 8670-8674
[34]   Wakabayashi S. et al. 1986. Primary sequence of a dimeric bacterial haemoglobin from Vitreoscilla. Nature, 322 : 481-483
[35]    Bryngelsson T. et al. 1998. Uptake of host DNA by the parasituc fungus Plasmodiophora brassicae. Physiological and Molacular Plant Pathology, 33 : 163-171
[36]    Buhariwalla H. et Mithen R. 1995. Cloning of a Brassica repetitive DNA element from resting spores of Plasmodiophora Brassicae. Physiological and Molacular Plant Pathology, 47 : 95-101
[37]  Hoffman T. et al. 1994. Foreign DNA sequences are received by a wild-type strain of Aspergillus niger after co-culture with transgenic higher plants. Current Genetics, 27 : 70-76
[38]   Becker J. et al. 1994. Begleitende Sicherheitsforschung zur freisetzung gentechnisch veränderter petunien. In : Biologische Sicherheit, Vol. 3, pp. 563-578. Bundesministerium für Forschung und Technologie, Bonn
[39]  Smalla K. 1995. Horizontal gene transfer from transgenic plants into plant associated micro-organisms and soil micro-organisms. In : Proceedings of the Basel Forum of Biosafety ; Dafety of Transgenic Crops, Environmental and Agriculture Considerations, pp. 29-34. BATS, Agency for Biosafety Research and Assessment of Technology Impacts of the Swiss Priority Program Biotechnology, Basel.
[40] Schlüter K. et al. 1995. “Horizontal”  gene transfer from a transgenic potato line to a bacterial pathogen (Erwinia chrysanthemi) occurs —if at all— at an extremely low frequency. Biotechnology, 13 : 1094-1098
[41]    Broer I. et al. 1996. Examination of the putative horizontal gene transfer from transgenic plants to Agrobacteria. In : Transgenic Organisms and Bio-safety, Horizontal Gene Transfer, Stability of DNA and Expression of Transgenes (Schmidt E.R. et Hankeln T., Eds), pp. 67-70. Spinger Verlag, Heidelberg