Dans le cadre de la consultation publique ouverte le 6 décembre et qui prendra fin le 26 de ce même mois, par le Ministère de la Transition écologique concernant le projet d’arrêté fixant la liste des usages des produits phytopharmaceutiques pour lesquels des dérogations sont envisagées, notre association Générations Futures a déposé un commentaire exprimant fermement son opposition à l’utilisation des pesticides de synthèse sur les pelouses sportives. Voici les points clés de notre commentaire :
Des impacts environnementaux graves
L’utilisation des pesticides de synthèse a des conséquences néfastes sur l’environnement, notamment :
- Dégradation des sols : Ces produits affectent la qualité et la santé des sols, réduisant leur capacité à soutenir une biodiversité riche.
- Pollution des eaux : Les eaux souterraines et superficielles subissent une contamination persistante, qui met en danger la faune aquatique et la qualité des ressources en eau.
- Déclin de la biodiversité : Les pesticides menacent les populations d’insectes pollinisateurs déjà gravement en danger, mettant en péril l’équilibre écologique.
Les pelouses sportives, souvent situées dans des zones urbaines ou périurbaines, pourraient devenir des refuges écologiques en étant gérées sans produits chimiques.
Des risques pour la santé humaine
Les utilisateurs de ces pelouses (sportifs, enfants, familles) ainsi que les professionnels en charge de leur entretien sont exposés à des substances qui présentent des risques pour la santé (cf. l’expertise de l’INSERM de 2013 et 2021)
Des alternatives possibles
Des solutions alternatives existent pour une gestion efficace et respectueuse de l’environnement :
- Variétés de graminées résistantes : Ces espèces nécessitent moins d’interventions chimiques.
- Amélioration des pratiques : Une gestion adaptée des sols et de l’irrigation permet de réduire les besoins en produits chimiques.
- Entretien mécanique : Des techniques modernes offrent des solutions efficaces sans impact sur l’environnement.
Des exemple de collectivités ou de certains golf ont montré qu’il était possible d’entretenir les pelouses sportives de façon plus durable.
Un recul inadmissible face aux engagements écologiques
Accorder cette dérogation irait à l’encontre des engagements de la France et de l’esprit de la loi dite Labbé, du Sénateur qui a réussi à faire voter la Loi interdisant les pesticides de synthèse dans les zones non agricoles.
La date butoir de 2025, visant à interdire définitivement ces pesticides de synthèse sur ces pelouses, était connue depuis longtemps. Les professionnels auraient dû anticiper cette échéance et s’adapter, comme de nombreux acteurs ont déjà su le faire.
Notre demande
Générations Futures appelle le Ministère à renoncer à cette dérogation et à encourager activement les pratiques alternatives qui respectent l’environnement et la santé publique.
Nous invitons également toutes les personnes qui le souhaitent à participer, avant le 26 décembre, à cette consultation publique et à faire entendre leur voix pour protéger notre santé et notre biodiversité.