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GéoCap Agri : pesticides, vignes et leucémie

Une étude de l’INSERM sur vignes et leucémie pédiatrique basée sur le suivi de plusieurs milliers de jeunes de moins de 15 ans montre une association entre le risque de développer une leucémie de type « lymphoblastique » et l’étendue de la surface couverte par les vignes. Générations Futures réagit.

Des scientifiques de l’Inserm ont mené une étude portant sur l’association entre la proximité du lieu de résidence aux vignes et le risque de leucémie chez les enfants de moins de 15 ans. Ce travail a été réalisé sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine, dans le cadre du programme GEOCAP Agri. Cette étude vient d’être publiée dans la revue scientifique prestigieuse Environmental Health Perspectives.

Résultats de l’étude Géocap Agri 

Si la simple présence de vigne à moins de 1 km de la résidence n’était pas associée à un accru de leucémies, les scientifiques ont observé une association entre le risque de développer une leucémie de type « lymphoblastique » et l’étendue de la surface couverte par les vignes, dans ce périmètre de 1000 mètres autour de l’adresse des enfants. Ce risque augmente de façon modérée en fonction de la surface couverte par les vignes : en moyenne pour chaque augmentation de 10 % de la part couverte par les vignes dans le périmètre de 1000 mètres, le risque de leucémie lymphoblastique augmente de près de 10% (Source : Inserm).

Nos demandes suite à ces résultats

Ces données viennent s’ajouter à de nombreuses autres montrant les impacts des pesticides sur la santé qui nous poussent aujourd’hui à faire 3 demandes principales :

  • le discours sur l’absence de risques pour les populations vivant au-delà de 5 m et 10 m des cultures (basses et hautes) ne tient pas. Car c’est dans un rayon de 1000 m que vient d’être mis en évidence cette augmentation de risque de leucémies. Nous appelons donc à la raison et à l’application du principe de précaution et à une extension forte des zones non traitées en bordure des cultures.
  • Nous demandons un accès complet et en temps réel aux données d’utilisation des pesticides à la parcelle. Pour lever tout doute, et assurer la transparence indispensable à la prise de décision publique, il est indispensable que l’Etat rende accessible aux chercheurs mais également aux parties prenantes et aux premiers concernés – les habitants – les registres d’épandage donnant connaissance des molécules utilisées à la parcelle et de leurs quantités. Générations Futures a déjà engagé des recours devant des Tribunaux administratifs à ce sujet .
  • Enfin, l’État doit mettre en œuvre un vaste plan de conversion de notre agriculture vers un modèle agricole vraiment durable, tel que l’agriculture biologique. C’est le seul garant de la protection des écosystèmes et des êtres humains. Cette urgence est d’autant plus grande aujourd’hui que l’agriculture biologique voit son soutien baisser de la part de l’Etat dans le cadre de l’Ecorégime, ce qui est inacceptable ! Le plan Ecophyto, dans sa nouvelle version qui sera présentée très prochainement, devra également mettre en place des objectifs contraignants de réduction de l’usage des pesticides et les moyens pour aider la profession agricole à atteindre ces objectifs.

« Les résultats de l’étude Géocap Agri soulignent de manière inquiétante l’importance de la proximité de vignes lorsqu’elles couvrent une proportion importante du territoire et leur impact potentiel sur le risque de leucémie lymphoblastique chez les enfants.. » déclare François Veillerette porte-parole de Générations Futures « Ces conclusions nous rappellent la nécessité impérieuse d’appliquer le principe de précaution et de prendre des mesures vraiment efficaces pour protéger les populations vulnérables exposées à ces toxiques. » conclut-il.

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