Une nouvelle étude scientifique sur les herbicides à base de glyphosate
Nouvelle étude sur le RU. Une nouvelle étude (1) publiée dans la revue scientifique Toxicology, par le Professeur Gilles-Eric Séralini, Robin Mesnage et Benoît Bernay de l’Université de Caen vient de prouver, à travers l’étude de 9 herbicides de type Roundup ©, que le composé le plus toxique dans ces mélanges n’est pas le glyphosate mais les adjuvants éthoxylés de type POEA (par exemple le polyoxyéthylène (15) amine).
Les adjuvants en question.L’étude démontre que tous ces herbicides à base de glyphosate sont donc plus toxiques que le glyphosate seul. Or les tests de toxicité chroniques réalisés pendant l’évaluation des pesticides sont principalement réalisés sur la matière active seule. Cette évaluation sous- estime donc dangereusement la dangerosité de ces mélanges de pesticides tels qu’ils sont mis sur le marché, utilisés et répandus dans l’environnement ! Les autorisations de mise en marché des herbicides de type Roundup doivent donc être urgemment revues. Mais le problème concerne potentiellement tous les pesticides, car ces adjuvants de type POEA sont d’un usage très général !
« Cette étude montre que l’ensemble des toxicités des pesticides existants ont été fortement sous-estimées. Nous appelons donc à une révision urgente des processus d’homologation de l’ensemble des pesticides en vue d’incorporer des tests à long terme sur les adjuvants et sur pesticides formulés tels que vendus en magasin, utilisés et répandus dans l’environnement. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures.
« La mise en ligne par les agences sanitaires de toutes les données qui ont permis les autorisations des pesticides, et notamment les données relatives aux effets sur la santé, est absolument nécessaire pour que cette réévaluation soit la plus transparente possible » ajoute t’il.
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1: Mesnage, R., et al., Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human celltoxicity. Toxicology (2012), http://dx.doi.org/10.1016/j.tox.2012.09.006 2 : Actuellement ces tests sur les effets à long terme des pesticides ne sont pas réalisés, comme le reconnait l’ANSES (2) .Voir l’avis de l’ANSES relatif à l’analyse de l’étude de Séralini et al. (2012) page 26.