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Limites maximales en résidus de pesticides: nouvelle règlementation

(28/08/2008)

Limites maximales en résidus de pesticides: de nouvelles normes inquiétantes…

…près de 40 fois supérieures à celles jusque là tolérées en France pour certaines molécules et certains aliments!

À partir du 1er Septembre 2008, les Limites Maximales en Résidus (LMR) de pesticides dans les aliments devraient augmenter de façon spectaculaire. De nombreuses LMR deviendront alors dangereuses pour les consommateurs – au regard même des normes de sécurité et des méthodes d’analyse fixées par l’UE elle-même.

Cette révision d’un règlement de 2005 répond à une nouvelle législation de la Commission européenne qui vise à harmoniser les normes alimentaires dans toute l’UE.

 Un risque pour les consommateurs. Plusieurs centaines de ces LMR deviendraient dangereuses pour les consommateurs. Ainsi, la consommation de pommes, poires, raisins, tomates et poivrons pourrait désormais poser des risques pour notre santé, et notamment celle de nos enfants. « En augmentant le niveau des LMR, la Commission européenne nous entraîne vers une contamination toujours plus importante d’un nombre toujours plus grand de pesticides présents dans les aliments. L’UE doit revoir immédiatement ces limites que nous jugeons dangereuses » déclare Ulrike Kallee experte pour Greenpeace sur les produits chimiques.

 Des normes mal établies… Il est aussi important de remettre en cause la manière dont les nouvelles limites ont été établies. «Pour chaque pesticide, la Commission a identifié le pays ayant la plus « mauvaise » limite de sécurité et a adopté ce niveau pour les normes européennes», explique Hans Muilerman, porte-parole de l’ONG néerlandaise Natuur en Milieu. « Les consommateurs européens vont donc être moins bien protégés en étant exposé à plus de 200 pesticides différents à des niveaux importants. »

 … et moins sûres. «Ainsi, après analyse et comparaison avec certaines LMR nationales aujourd’hui en vigueur en France et celles prévues par l’UE, nous avons pu constater qu’un consommateur risquait, à l’avenir, de consommer certaines molécules à des taux plus élevées. Par exemple, pour les agrumes, la molécule fénoxycarbe, considérée comme cancérigène probable et perturbateur endocrinien possible, serait tolérée à des taux 40 fois supérieurs par rapport à la valeur actuelle! En effet, cette LMR spécifique passerait de 0,0500 mg/kg à 2 mg/kg! ***» précise François Veillerette, Président du MDRGF et administrateur de PAN Europe.

 Action en justice. Préoccupée par l’exposition croissante aux pesticides via l’alimentation, les ONG Natuur en Milieu et le réseau PAN Europe ont lancé une action en justice contre cette nouvelle législation. «La Commission n’a pas rempli son obligation de fixer des limites légales les plus basses possibles», a déclaré Elliott Cannell, coordinateur de PAN Europe. «Elle n’a pas non plus évalué correctement les effets cumulatifs des pesticides sur la santé humaine. C’est pourquoi Natuur en Milieu et PAN Europe sont en procès en vue de forcer la Commission à réexaminer cette législation » précise ce dernier

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