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Pesticide interdit : que faisait encore du Fastac dans l’usine BASF de Genay ?

Lundi 23 juin, les Faucheuses et Faucheurs volontaires ont révélé la présence de 150 kg de Fastac – un insecticide interdit depuis 2020 – dans l’usine BASF de Genay (Rhône). Cette découverte, filmée et documentée, a conduit le ministère de la Transition écologique à diligenter une inspection via la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes. Mais selon Le Monde, les services de l’État avaient connaissance de cette présence dès février 2024, lors d’une précédente visite officielle.

Un produit interdit depuis 2020

Le Fastac, produit à base d’alpha-cyperméthrine, est un insecticide appartenant à la famille des pyréthrinoïdes. Il est classé toxique pour la santé humaine (notamment neurotoxique) et très dangereux pour les écosystèmes aquatiques et les insectes pollinisateurs. Pour ces raisons, son autorisation de mise sur le marché a été retirée en France en octobre 2020, puis son stockage interdit par la loi EGalim à compter de 2022.

Or, un rapport d’inspection daté du 15 février 2024 mentionne explicitement que les inspecteurs ont eu accès à la fiche de sécurité du Fastac 100 EC dans les locaux de BASF. Aucune mesure ne semble alors avoir été prise pour exiger son retrait, malgré le cadre légal clair et l’interdiction en vigueur.

Une exportation illégale ?

Le Fastac – ou l’alpha-cyperméthrine utilisée pour sa fabrication – pourrait avoir été destiné à l’exportation vers des pays tiers comme la Russie ou l’Ukraine, selon les informations du Monde. Or, la loi interdit désormais la fabrication, le stockage et la circulation de ces produits en France, même à des fins d’exportation, lorsque leur substance active est jugée trop dangereuse pour être utilisée dans l’UE.

Générations Futures demande des comptes

« La présence de Fastac, un insecticide neurotoxique et très toxique pour les abeilles, et interdit en France depuis 2020, est incompréhensible. La loi Egalim interdit clairement sa production ou son stockage depuis 2022. Nous avons été choqués de voir que les services de l’État ont constaté cette situation en 2024 sans prendre aucune mesure. Générations Futures étudie avec ses avocats les suites juridiques à donner à cette affaire. Il est temps que la loi soit enfin respectée, et que les industriels, quel qu’ils soient, ne puissent plus agir en toute impunité. », déclare notre ONG.

 

 

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