Générations Futures Rechercher Télécharger Email
Je fais un don

Partager

Actualités

Pesticides perturbateurs endocriniens: l’UE fait l’impasse sur les impacts sur le système hormonal de plus de 100 substances

Les responsables de l’UE ont approuvé l’utilisation de plus de 100 pesticides depuis 2011, leur accordant généralement des licences de 10 ans, sans tester leur impact sur le système hormonal de l’homme, malgré une obligation de le faire.

Cette attaque délibérée contre la santé des citoyens a été révélée par un nouveau rapport du réseau européen d’ONG Pesticide Action Network Europe (PAN), dont Générations Futures est la branche française. Le rapport a examiné un échantillon de 33 pesticides approuvés par l’UE, et a constaté que 31 ont obtenu une licence sans aucun test scientifique pour vérifier s’ils endommageaient le système endocrinien (hormonal) humain.

La nouvelle recherche publiée aujourd’hui par PAN Europe a révélé que 7 des 33 pesticides échantillonnés avaient déjà été identifiés comme perturbateurs endocriniens par la méthodologie du Joint Research Council de l’UE en 2016. Pourtant, la DG SANTE a décidé d’approuver ces pesticides malgré les preuves qu’ils sont nocifs pour la santé humaine .

Le rapport publié aujourd’hui par le Pesticide Action Network Europe (PAN) prouve que la Commission n’applique même pas correctement ses propres règles et lignes directrices lorsqu’elle décide si les pesticides doivent être approuvés dans l’UE.

Le coordinateur de la politique chimique de PAN Europe, Hans Muilerman, a déclaré: «Les actions de la Commission sur un certain nombre d’années suggèrent que leur priorité est de limiter les coûts pour l’industrie et de réduire les obstacles aux futurs échanges avec d’autres pays, tout en exposant les citoyens au potentiel effets des pesticides dangereux. L’UE est censée montrer la voie en interdisant les pesticides perturbateurs endocriniens, qui, nous le savons, provoquent des maladies mortelles. Pourtant, la Commission a constamment tenté d’affaiblir la réglementation de ces pesticides perturbateurs hormonaux. C’est une décision qui ne profite qu’à l’industrie, alors que ces pesticides nocifs continuent d’être pulvérisés sur les champs ouverts et finissent par devenir des résidus sur nos aliments. »

François Veillerette, Directeur de Générations Futures  appelle « la nouvelle Commission européenne à changer d’attitude et à enfin appliquer les règles en vigueur pour tester systématiquement les éventuels effets perturbateurs endocriniens de tous les pesticides soumis à évaluation en Europe. »

Retrouvez le rapport de PAN Europe ici 

 

Agissez

Inscrivez-vous pour suivre notre actualité

Inscription newsletter
×