Générations Futures Rechercher Télécharger Email
Je fais un don

Partager

Actualités

Des polluants éternels #PFAS dans des emballages alimentaires de fast-food en France ?

Une nouvelle étude met en évidence la présence de PFAS dans les emballages de fast-food en France.

Comme l’indiquent de nombreuses études scientifiques, l’alimentation est une des principales voies de contaminations de l’homme aux substances perfluorées. Les aliments peuvent être contaminés de différentes manières (produits cultivés sur des sols pollués ou irrigués avec de l’eau polluée, via la pulvérisation de pesticides pouvant contenir des PFAS ou encore par dépôt atmosphérique). Également, le transfert des PFAS contenus dans les emballages alimentaires peut être une source de la contamination des aliments.

Pourquoi des PFAS dans les emballages ?

Les PFAS sont en effet utilisés dans certains emballages alimentaires, afin de rendre ceux-ci résistant à la graisse. Déjà en 2021, Générations Futures ainsi que plusieurs ONG européennes indiquaient dans un rapport la présence de PFAS dans ces types d’emballages.

Une nouvelle étude confirme l’omniprésence des PFAS dans les emballages de fast-food

Une nouvelle étude parue le 4 aout dernier menée par des chercheurs espagnols et Jacob de Boer, spécialiste néerlandais des PFAS, (connu en France pour avoir analysé en 2022 les échantillons prélevés autour de la zone industrielle de Pierre Bénite par l’équipe de « Vert de rage ») vient confirmer l’omniprésence de ces composés dans les emballages de fast-food en France.

47 emballages contenant frites, hamburger, ou autres nuggets et issus de différents restaurants « fast-food » ont été collectés entre septembre et novembre 2021 puis analysés. 40 substances perfluorées, comprenant des PFAS à chaines longues bien connus (PFOA, PFOS) mais aussi des PFAS à chaines plus courtes (< 6 carbones) et des précurseurs ont été recherchées dans ces emballages.

Tous les emballages analysés contenaient des PFAS.

3 composés ont été retrouvés dans 100% des cas : le PFHxA, le 6:2 FTS et le 6:2/6:2 diPAP. Globalement, les concentrations retrouvées en PFAS dans les emballages dans cette étude sont inférieures aux concentrations retrouvées dans d’autres études de la littérature. Toutefois, les fréquences de détection sont ici très importantes avec seulement 2 substances sur 40 qui n’ont jamais été détectées dans aucun emballage.

Selon les auteurs, cette étude montre « l’omniprésence de ces composés dans les produits du quotidien, ce qui peut constituer un risque pour la santé humaine lorsque les produits contenus dans ces emballages sont régulièrement consommés. ». Également, les auteurs mettent l’accent sur un groupe particulier de PFAS appelés « PAP » (polyfluoro alkyl phosphate esters) qui ont été retrouvés aux concentrations les plus fortes dans cette étude. Ces PFAS sont des précurseurs et peuvent se dégrader en PFAS à chaine longue, comme le PFOA ou le PFOS dont la toxicité pour l’homme est avérée. Ce constat plaide pour une interdiction de tous les PFAS dans les emballages alimentaires.

« Cette étude est l’occasion pour Générations Futures de rappeler notre demande d’interdiction de tous les PFAS dans les emballages alimentaires. Ce type d’interdiction est déjà en vigueur au Danemark. Plusieurs projets de loi visant à interdire les PFAS dans les emballages alimentaires ont été déposés ces derniers mois en France. Toutefois, le gouvernement ne semble pas pressé d’agir et préfère attendre la mise en place d’une restriction au niveau européen qui devrait mettre plusieurs années avant de voir le jour. » déclare Pauline Cervan, toxicologue et chargée de mission scientifique et règlementaire chez Générations Futures.

Agissez

Inscrivez-vous pour suivre notre actualité

Inscription newsletter
×