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Rapport de la FNH sur les pesticides: Générations Futures réagit!

Générations Futures dénonce une mauvaise interprétation des données par certains journalistes et hommes politiques concernant le rapport récemment publié de la  Fondation Nicolas Hulot (FNH)!

Il y a quelques jours, la FNH a publié un rapport (voir l’encart ci-dessous) soulignant notamment une augmentation de 25 % de l’usage des pesticides depuis 10 ans en France alors que le Grenelle de l’environnement fixait, en 2007, un objectif de réduction de 50 % de l’utilisation de ces substances d’ici à 2025.

Après avoir pris connaissance des vives critiques dont a fait l’objet cette étude, François Veillerette, le porte-parole de Générations Futures, a alerté sur la mauvaise interprétation des chiffres sur lesquels se fondent les détracteurs de cette étude. Ces derniers prennent en compte la quantité de pesticides et non le Nodu, mesure d’unité retenue par le plan Ecophyto (créé dans le cadre du Grenelle de l’environnement) qui prend en compte le nombre de doses de pesticides utilisées. Pourquoi l’unité de mesure Nodu a été retenue au détriment de l’indicateur tonnage ? Car les substances chimiques utilisées en agriculture sont plus actives à faible dose qu’avant (plus ciblées, plus puissantes) et donc une éventuelle baisse en tonnage pourrait cacher une augmentation du nombre de traitements dans les faits. .

De plus les critiques du rapport de la FNH intègre l’année 2019 à leur calcul, alors que les chiffres de vente de pesticides de 2019 sont anormalement bas du fait d’achats importants fin 2018, anticipant une hausse de la redevance pour pollution diffuses sur ces produits en 2019. Pour gommer de tels biais il aurait fallu utiliser une moyenne triennale glissée sur trois années.

Autant d’explications qui attestent du caractère non significatif de l’indicateur de tonnage sur lequel se fondent les journalistes et hommes politiques qui critiquent ce rapport ! Les chiffres utilisés par la FNH ne sont rien de plus que ceux, officiels, de la note de suivi du plan Ecophyto 2018/2019 publiée l’an dernier. La polémique a donc été artificiellement créée pour cacher l’information centrale du rapport de la FNH : seul 1% des financements publics accordés à l’agriculture contribuent à la réduction de l’usage des pesticides !

Lire l’intégralité de la réaction de François Veillerette

Retour sur le contenu de ce rapport très intéressant!

Dans ce rapport riche et controversé publié le 9 février, le Think tank de la Fondation Nicolas Hulot a mis en évidence le déficit d’accompagnement des agriculteurs et agricultrices par les financements publics et privés. Selon les auteurs sur 23,2 milliards d’euros de fonds publics perçus annuellement par les acteurs de l’alimentation, seul 1% a un effet avéré sur la réduction des pesticides ! Le rapport montre que sur ces financements conséquents, seuls 11% ont pour intention de répondre à l’objectif de réduction des pesticides et que donc seul 1% remplit réellement cette intention ! Un paille aux vues de l’énergie et des sommes allouées ! La conclusion est claire : les pouvoirs publics donnent au monde agricole des objectifs de réduction de l’usage des pesticides, aussi nécessaires qu’ambitieux, sans lui donner les moyens de les atteindre.  Et du côté des fonds privés alloués les résultats sont tout aussi médiocres.

Évalués à 19,5 milliards d’euros par an, les financements issus des acteurs privés – banques, coopératives agricoles… – pèsent à peu près autant que les financements publics. Ils se trouvent essentiellement sous forme de prêts qui sont davantage mobilisés par les exploitations agricoles les plus utilisatrices de pesticides (60% d’emprunts de plus que les exploitations les moins intensives en pesticides) sans les orienter vers un changement de système et donc en entretenant des modèles qui reposent essentiellement sur…. l’usage des pesticides !

La double analyse public/privé met également en évidence que le poids de l’échec est trop souvent mis sur les épaules des agriculteurs, alors que la responsabilité est bien du côté des pouvoirs publics et de l’ensemble des acteurs agricoles et alimentaires.

Lire le rapport de la Fondation Nicolas Hulot

 

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