Santé environnementale : les ONG réclament une politique ambitieuse

Lettre à l’intention des ministres Nicolas Hulot et Agnès Buzyn : pour un environnement non-toxique et une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens exigeante

La France, pionnière dans le développement de la stratégie européenne communautaire sur les perturbateurs endocriniens ?

Dans une lettre cosignée par différentes ONG[1], dont Générations Futures, et adressée à la ministre de la santé, Agnès Buzyn, ainsi qu’au ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, nos organisations appellent à l’adoption d’une stratégie française sur les perturbateurs endocriniens « la plus ambitieuse possible ». L’enjeu est à la hauteur de l’importance des risques encourus pour la santé des populations, notamment les plus vulnérables (femmes enceintes et enfants), exposées quotidiennement à de multiples polluants chimiques, y compris des perturbateurs endocriniens.

L’élaboration de la seconde stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE), dont la présentation est prévue ce 24 juillet (à laquelle participera Générations Futures) et qui devrait faire l’objet d’une consultation publique durant l’été, apparaît comme une occasion unique pour la France de se positionner de manière ferme et d’envoyer un signal fort aux citoyen.e.s et aux Etats membres de l’Union.

C’est pourquoi nos organisations ont adressé aux ministres français une liste de recommandations afin que la France s’affirme et trace le sillon d’un cadre réglementaire harmonisé, ambitieux et véritablement protecteur au niveau européen. Combler les vides juridiques entourant la législation des cosmétiques, des jouets ou des emballages alimentaires, harmoniser les législations en vigueur, ou encore mieux identifier les perturbateurs endocriniens sont autant d’actions à mettre en œuvre de façon prioritaire.