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Des scientifiques prétendent que la réglementation relative à l’herbicide glyphosate est « obsolète »

Des scientifiques prétendent que la réglementation relative à l’herbicide glyphosate est « obsolète »

Quatorze experts scientifiques ont publié une « Déclaration de consensus de préoccupation » à propos du glyphosate, un herbicide de synthèse largement utilisé en Europe en agriculture, dans les espaces publics et jardins privés. C’est la substance active présente dans les herbicides les plus couramment utilisés, notamment celui connu sous le nom de « Roundup »©.

La Déclaration est intitulée «Les inquiétudes sur l’utilisation des herbicides à base de glyphosate et les risques associés à l’exposition: une déclaration de consensus ». (1) Cette déclaration est publiée en ligne dans la revue Environmental Health.

Les auteurs soulignent que «les évaluations réglementaires des doses journalières admissibles pour le glyphosate aux Etats-Unis et dans l’Union européenne sont fondées sur une science dépassée« . Ils appellent à un examen toxicologique approfondi des herbicides à base de glyphosate se concentrant sur la perturbation endocrinienne, ainsi que le cancer, la reproduction et autres sujets de préoccupation.

Début 2015, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu que le glyphosate était un cancérogène probable pour l’homme. (2)

Genon Jensen, directeur exécutif du réseau HEAL, a déclaré: « Cette déclaration s’appuie aussi sur le fait que le glyphosate ne devrait pas être ré-autorisé au niveau européen. Nous allons contacter les organisations en charge de la recherche sur le cancer au sujet de cette déclaration et nous allons à nouveau les encourager à demander à leurs Gouvernements de dire non au glyphosate à la fois au niveau européen et national « .

François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, association membre de HEAL et président de PAN Europe ajoute: «Le Gouvernement français a une occasion unique de montrer son attachement à une gestion rationnelle des pesticides en demandant à l’UE de ne pas ré-autoriser le glyphosate pour 15 ans! »

La déclaration note que depuis la fin des années 1970, le volume des herbicides à base de glyphosate épandus a augmenté d’environ 100 fois, y compris les nouveaux usages avant la récolte qui peut conduire à des expositions alimentaires élevés. La science a démontré que le glyphosate reste plus longtemps dans le sol et l’eau que ce qui était supposé. De même, l’exposition humaine est à la hausse, ajoutent les scientifiques.

Le CIRC a classé le glyphosate comme cancérogène probable notamment pour le lymphome non hodgkinien. Comme aux États-Unis (1), des cas de lymphome non hodgkinien (tous types) ont augmenté rapidement dans les pays développés. (3) Ils ont plus que doublé (augmentation de 153%) en Grande-Bretagne depuis la fin des années 1970. (3)

HEAL et Générations Futures exhortent les organisations en charge du cancer à demander à  leurs gouvernements :

1) de s’opposer, début mars, au renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE et

2) de prendre des mesures nationales visant à réduire de manière significative l’exposition des personnes au glyphosate, comme l’interdiction de formulations d’herbicides à base de glyphosate.

Notes

  1. « la santé environnementale, les inquiétudes sur l’utilisation et des risques des herbicides à base de glyphosate associés à l’exposition: une déclaration de consensus » disponible en ligne: http://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12940-016-0117-0
  2. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol112/index.php
  3. site Cancer Research UK, lymphome non hodgkinien (C82-C85), européennes âge normalisés Taux d’incidence, la Grande-Bretagne, 1979 à 2012 http://www.cancerresearchuk.org/health-professional/non-hodgkin-lymphoma-incidence-statistics#heading-Two

 

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