La famille des PFAS regroupe des milliers de substances et les effets délétères ne sont étudiés que pour quelques-unes de ces substances. Il a ainsi été démontré dans le cadre d’expérimentations animales et parfois chez l’être humain des risques accrus de malformations du fœtus, de cancers des testicules et des reins, de maladies cardiovasculaires, de troubles du métabolisme des acides gras, d’obésité et d’affaiblissement du système immunitaire.
Emerging chemical risks in Europe PFAS, European Environment Agency, 2019
Les deux substances PFAS les plus étudiées sont le PFOA et le PFOS, la première étant catégorisée cancérogène certain (groupe 1) et la seconde cancérogène possible (groupe 2B) par le CIRC1.
En 2019, le conseil nordique des ministres estimait qu’environ 3% de la population européenne est particulièrement exposée aux PFAS avec des frais de santé entre 52 et 84 milliards d’euros par an. Cette estimation est basée sur la prise en compte de 3 niveaux d’exposition :
- les travailleurs exposés aux PFAS dans le cadre professionnel avec l’estimation des frais de santé liés aux cancers du rein,
- l’ensemble des pathologies liées aux PFAS pour les populations résidant à proximité d’une usine rejetant des PFAS ou exposées à de l’eau contaminée aux PFAS,
- la prise en charge de l’hypertension liée aux PFAS dans la population générale.
1 Centre International de Recherche sur le Cancer, agence spécialisée dans le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)