Menus bios: 0 résidu de pesticide

Y-a-t’il une différence entre des menus bios et des menus non bio?

Menus non toxiques (déc. 2011): Générations Futures a comparé les teneurs en résidus de pesticides des fruits, légumes et céréales de ses menus toxiques (décembre 2010) avec les mêmes aliments issus de l’agriculture biologique analysés cette année.

Rappels des faits. Entre juillet et septembre 2010, notre association avait a acheté dans divers supermarchés de l’Oise et à Paris, des aliments non bio composant les repas types d’une journée d’un enfant d’une dizaine d’années. Nous avions alors composé 4 repas et un encas. Nous avions fait recherché diverses substances chimiques par plusieurs laboratoires accrédités. Les résultats de cette première enquête montraient qu’en 24h, un enfant était susceptible d’être exposé, uniquement par son alimentation, à des dizaines de molécules chimiques soupçonnées d’être cancérigènes ou encore soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens ! Nous avions alors trouvé 128 résidus chimiques représentant 81 substances chimiques différentes avec 47 substances différentes cancérigènes suspectées  et 37 perturbateurs endocriniens suspectés en une seule journée!

La palme ayant été attribuée aux pesticides avec 36 molécules différentes ingérées en une seule journée !

 Les suites. Suite à la parution de cette enquête et aux résultats obtenus, nombreuses sont les personnes qui ont souhaité savoir si il y avait une réelle différence entre les menus non bio étudiés et des repas composés avec des aliments issus de l’agriculture biologique.

Nous sommes donc partis en quête de la réponse, en nous concentrant sur les résidus de pesticides.

Pourquoi les pesticides ? La grande différence entre les pratiques culturales et de stockage des aliments bio et non bio réside dans l’usage ou non de pesticides de synthèse. La majorité des autres polluants que nous avions trouvé dans notre « menus toxiques » étaient des polluants environnementaux contrairement aux pesticides de synthèse qui sont épandus volontairement sur les cultures. On entend souvent dire que les cultures ne se font pas sous cloche et que donc les champs bio peuvent être contaminés par des pesticides pulvérisés sur les champs conventionnels. On met aussi fréquemment en doute le travail des professionnels de la bio qui pourraient avoir des pratiques non conforme à la législation. De ce fait, on met en doute la qualité des aliments bio au regard de la présence de résidus de pesticides de synthèse. Nous avons souhaité tenté de démontrer, par cette enquête, que la différence que les produits bio et non bio est réelle et que les agriculteurs, les transformateurs ainsi que les certificateurs faisaient un travail sérieux qui garantissait le consommateur des risques liés à la présence de pesticides.