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Classement du Tio2, dioxyde de titane

Générations Futures demande au gouvernement de  maintenir une position ambitieuse et de classer le  dioxyde de titane comme cancérogène

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a rendu, lundi 25 juin, une série de recommandations destinées à « protéger les travailleurs et les personnes au voisinage de sites de production ou de manipulation de nanoparticules de dioxyde de titane [TiO2]. Ce nouveau rapport fait suite aux actions des scientifiques de l’Anses qui ont plaidé en 2017, devant le Comité d’évaluation des risques (RAC) de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), pour classer le TiO2 comme cancérogène par inhalation. La proposition des experts français était de classer la substance à un échelon de danger (catégorie 1B) supérieur à celui qui est aujourd’hui envisagé par le comité d’experts européens (catégorie 2).

Mais aujourd’hui, sous la pression des lobbies industriels, la position de la Commission européenne est très en deçà des recommandations du RAC : Bruxelles propose une classification du TiO2 en catégorie 2 par inhalation, mais seulement sous forme de poudre. Les formes liquides du produit ne seraient pas concernées. Dans ce contexte la France semble pour le moins hésitante.

Pourtant pour les meilleurs spécialistes en santé publique cette distinction entre les formes poudre et liquides n’a aucun sens car même les formes liquides sont susceptibles d’être inhalées.

Dans un courrier envoyé ce jour au ministère de l’Ecologie et de la Santé ainsi qu’au Premier Ministre nous avons demandé de maintenir une position ambitieuse de la France sur ce sujet où la santé publique doit prévaloir sur les intérêts strictement économiques. Nous demandons en conséquence à la France de soutenir fermement au minimum un classement du Tio2, sous toutes ses formes inhalables (liquides ou solides), comme cancérogène 2 et si possible le classement le plus adapté cancérogène 1B (probable) au niveau européen.

Lire également le courrier de nos collègues européens co-signé par le réseau HEAL, dont Générations Futures est membre.

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