Générations Futures dénonce l’absence d’ambition pour sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides
Se tenait ce matin, entre 8h et 10h30, le Comité d’orientation et de Suivi de la stratégie Ecophyto, après 15 mois d’attente. Cette réunion s’est déroulée en présence des ministres de l’Agriculture (Annie Genevard), de la Santé (Yannick Neuder) et de l’Écologie (Agnès Panier Runacher).
Un ordre du jour chargé mais des avancées limitées
L’ordre du jour comprenait plusieurs points :
- Un état des lieux de la publication de la stratégie par la Direction Générale de l’Alimentation du ministère de l’Agriculture
- Un focus sur quatre actions clés de la stratégie Écophyto 2030 :
- Le Projet ARDECO du PARSADA
- Les perspectives autour des résultats du Réseau DEPHY
- L’encadrement de l’utilisation des pesticides dans les zones Natura 2000
- La territorialisation de la stratégie
Mais c’est surtout la discussion autour du nouvel indicateur de suivi – le HRI1 (Harmonized Risk Indicator 1) – et la présentation d’indicateurs dits complémentaires, qui a cristallisé les tensions. L’INRAe a présenté à cette occasion son rapport sur le sujet du HRi1 qui constate également les grandes faiblesses de cet indicateur et partage l’analyse critique que les ONG, dont Générations Futures, font de ce dernier.
Une vision insuffisante pour transformer notre modèle agricole
Pour Générations Futures, représentée au COS par François Veillerette, ce comité n’a fait que confirmer une inquiétude de longue date : le manque de vision stratégique du gouvernement pour faire réellement sortir l’agriculture de sa dépendance aux pesticides. A la sortie de cette réunion un doute subsiste : le gouvernement va-t-il continuer de suivre et publier le NODU ? Ne pas le faire serait inacceptable car cela ne permettrait pas d’évaluer sérieusement les progrès – ou les reculs – en matière de réduction de l’usage des pesticides.
«Ce comité était attendu depuis des mois, mais force est de constater que nous sommes loin du compte. Le gouvernement n’a aujourd’hui ni boussole efficace, ni volonté politique claire pour sortir notre agriculture de sa dépendance aux pesticides », déclare François Veillerette. « Un groupe « indicateur » devrait être constitué. Comptez sur Générations Futures pour faire acte de candidature et suivre au plus près les discussions importantes qui se tiendront à cette occasion. Nous rappelons que sur ce sujet des pesticides il est plus que temps de prendre les mesures fermes et efficaces qui s’imposent : optez pour une véritable reconception des systèmes et modèles agricoles au risque de continuer de distribuer aux Français et Françaises une eau polluée et d’exposer le Vivant à des polluants néfastes aux conséquences irréversibles. »
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