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Perturbateurs endocriniens: un coût important pour la société

Les perturbateurs endocriniens responsables de pathologies qui coûtent entre 150 et 206 milliards par an, soit entre 1.2% et 2% du PIB !

Une nouvelle série d’études scientifiques[1] publiées dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism de l’Endocrine society montre que l’exposition des populations européennes à des perturbateurs endocriniens est la cause de nombreuses pathologies qui représentent un coût pour la société estimé entre 150 et 260 milliards d’Euros par an (soit entre 1.2% et 2% du PIB)

Les PE. Les Perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui interfèrent avec l’action des hormones et que l’on trouve couramment dans les aliments (résidus de pesticides) et la nourriture, les contenant alimentaires les produits en plastique, les meubles, les jouets, les tapis, des matériaux de construction et des produits cosmétiques. Les PE sont souvent libérés par les produits qui en contiennent et entrent dans le corps des humains et de la faune par la poussière ou à travers la chaîne alimentaire.

Coût pour la société ? 1 à 2% du PIB ! Dans ces études, les chercheurs ont utilisé des études épidémiologiques et toxicologiques pour évaluer le coût économique des pathologies qu’ils jugent liées à l’exposition aux PE (infertilité masculine, anomalies congénitales, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, et troubles neurocomportementaux et de l’apprentissage….). Ce coût pour la société est estimé entre 150 et 260 milliards d’Euros par an (soit entre 1.2% et 2% du PIB) !

Les auteurs de l’étude sont parmi les spécialistes les plus compétents au monde de cette question des perturbateurs endocriniens : Leonardo Trasande, R. Thomas Zoeller, Ulla Hass, Andreas Kortenkamp, Philippe Grandjean, John Peterson Myers, Joseph DiGangi, Martine Bellanger, Russ Hauser, Juliette Legler, Niels E. Skakkebaek, Jerrold J Heindel.

« Alors que de nombreuses enquêtes[2] démontrent l’exposition des populations aux PE, cette étude apporte une preuve supplémentaire de la nécessité d’une action préventive forte pour se prémunir des risques des perturbateurs endocriniens en Europe. » Déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures et co-auteur du livre « Perturbateurs endocriniens, la menace invisible »[3]. «Il faut donc que l’Union européenne adopte des critères protecteurs pour définir les perturbateurs endocriniens qui devront être exclus dans le cadre du Règlement 1107/2009 sur les pesticides (définition de l’OMS et création de 3 catégories : PE confirmé, suspecté ou potentiel). Ces critères s’étendront également aux autres législations concernées (REACH, biocides…). Par ailleurs aucune modification des dispositions existantes dans les législations européennes sur les biocides et les pesticides ne doit intervenir si l’on veut vraiment protéger la population européenne des risques liés au PE. » ajoute t’il.

La presse en parle

 


[1] Les données présentées ici correspondent à l’étude : Ph Grandjean et al. ‘Estimating Burden and Disease Costs of Exposure to Endocrine Disrupting Chemicals in the European Union’ Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism. 2015.http://press.endocrine.org/doi/pdf/10.1210/jc.2014-4324

[2] CF. les enquêtes EXPPERT de GF dont la prochaine à paraitre le 12 mars lors de notre conférence de presse

[3] « Les perturbateurs endocriniens, la menace invisible » Marine Jobert, François Veillerette. Editions Buchet Chastel. A paraître le 12 mars 2015. http://www.perturbateurs-endocriniens.fr/

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