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Scandale sur l’évaluation du glyphosate : Les agences sanitaires ignorent de très nombreux effets toxiques du glyphosate mis en évidence par la recherche médicale française (Inserm)

C’est ce que démontre Générations Futures dans son nouveau rapport publié ce jour.

Générations Futures demande au gouvernement français de suivre les alertes de l’INSERM en votant contre la ré-autorisation du glyphosate ! 

S’exprimant le 27 février 2023 au Salon de l’agriculture sur le retrait éventuel de certains pesticides dangereux, Madame Elisabeth Borne, Première Ministre, déclarait : « Notre approche est fondée sur la science et les avis des scientifiques…. L’autre point cardinal, c’est qu’on ne transige pas avec la santé publique.» (Le Monde du 27 février 2023).

Générations Futures approuve cette position et se réjouit qu’aujourd’hui Madame Borne ait l’occasion de mettre en œuvre ces principes en exigeant que la science soit réellement utilisée pour évaluer le glyphosate au niveau européen. Explications….

Avis des agences européennes évaluatrices sur le glyphosate…

La France va probablement suivre l’avis de l’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui estime qu’« Il n’y a pas de domaine de préoccupation critique, ni pour l’environnement, ni pour la santé humaine » et voter pour un renouvellement de l’autorisation du glyphosate lors des prochaines réunions du comité européens chargé de statuer sur cette question, le Scopaff, en arguant suivre l’avis « des scientifiques ».

… versus l’analyse de la recherche médicale française !

Pourtant, en 2021, l’Inserm a mis à jour son expertise collective sur « pesticides et santé » dans laquelle l’institut a une analyse bien différente de celles des agences sur plusieurs points concernant la toxicité du glyphosate. L’analyse de l’Inserm suggère notamment que le glyphosate « semble présenter » des propriétés de perturbation endocrine, ce qui va à l’encontre des conclusions de l’EFSA.

Glyphosate : Science or not science ?

Alors, les avis des agences réglementaires sont-ils vraiment représentatifs de l’avis « des scientifiques » et de l’état de la science sur la question ?

Comment expliquer les divergences dans les analyses entre agences réglementaires et l’institut de recherche ?

Comparons les différences d’analyses

Générations futures tente de répondre à ces 2 questions dans un nouveau rapport mettant en lumière les différences entre l’analyse de l’Inserm et l’évaluation réglementaire du glyphosate sur de nombreux points majeurs comme la génotoxicité et le stress oxydant, les effets sur le microbiote, la toxicité mitochondriale, les effets sur la reproduction et de perturbation endocrinienne et les effets neurotoxiques.

Pour cela, nous avons étudié en détails l’expertise collective de l’Inserm et nous avons cherché à voir

-> comment les agences ont analysé les points soulevés par l’Inserm.

-> comment les études citées par l’Inserm dans son expertise ont été prises en compte dans le dossier réglementaire

Les résultats sont sans appel !

Ci-dessous la synthèse de nos recherches des différences d’opinion Inserm Vs Agences sur 6 points clés :

Evaluation du glyphosate : Conclusions et demandes

Notre analyse apporte des éléments de réponses permettant d’expliquer les différences de conclusions entre les agences réglementaires et les chercheurs académiques sur la toxicité du glyphosate. 

Notre analyse montre clairement que les agences ont complètement ignoré l’évaluation de certains effets clés du glyphosate (ex : effets sur le microbiote) et ne prennent pas en compte dans l’évaluation du poids de la preuve scientifique, de manière quasi systématique, des études universitaires pourtant solides puisque citées par l’Inserm. En conséquence les conclusions des agences se retrouvent en contradiction avec les observations de l’Inserm sur plusieurs aspects importants de la toxicité du glyphosate, notamment sur le potentiel perturbateur endocrinien.

Il s’agit là d’un véritable scandale de santé publique auquel la France doit absolument répondre en votant contre la ré-autorisation du glyphosate en Europe lors des prochains comité Scopaff durant lesquels la demande de ré-autorisation sera soumise au vote des états membres de l’UE.

« La façon scandaleuse dont les agences règlementaires européennes ignorent certains effets importants ou des pans entiers de la littérature scientifique leur permet de prétendre aujourd’hui que le glyphosate serait sans danger pour la santé ou l’environnement’ » S’indigne François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. 

« Le gouvernement français ne doit pas se prêter à cette mascarade et doit suivre les avis de sa recherche médicale publique. En effet l’INSERM, organisme scientifique de référence au niveau mondial, a clairement exprimé ces divergences de vue avec les agences sur de nombreux points essentiels pour la santé humaine concernant le glyphosate. C’est le moment pour Madame Borne de ‘suivre l’avis des scientifiques’ car, en effet, ‘ on ne transige pas avec la santé publique ‘ ! » Ajoute t’il ! 

Pour mémoire Générations Futures et PAN Europe ont révélé hier les résultats d’un sondage montrant que près de 62% des européens interrogés pensent que l’utilisation du glyphosate devait être interdite dans l’UE. En France ce sondage montre que de 70% des personnes interrogées partageaient cette opinion.

Nous invitons les français et les françaises à interpeller dès maintenant le gouvernement français (tout particulièrement le Président Macron, la Première Ministre E. Borne et les ministres Fesneau et Béchu) pour lui demander de s’opposer à la ré-autorisation du glyphosate et ce dès le 22 septembre lors du premier comité SCoPAFF portant sur les discussions puis mi-octobre lors du comité votant,

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