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Science 3 fois plus de risques d’une malformation génitale chez les garçons en cas d’exposition – in utero – par l’environnement à des polluants perturbateurs endocriniens.

Science : 3 fois plus de risques d’une malformation génitale chez les garçons en cas d’exposition – in utero – par l’environnement à des polluants perturbateurs endocriniens.

L’étude. Une nouvelle étude[1] scientifique, des équipes d’Endocrinologie Pédiatrique et d’Hormonologie du Professeur  Sultan et de Chirurgie Pédiatrique du Professeur Kalfa du CHRU de Montpellier, démontre – pour la première fois-  que l’exposition professionnelle, habitationnelle ou domestique à des perturbateurs endocriniens (et a fortiori leur association)  augmente fortement le risque d’une malformation génitale – l’hypospadias[2] – en augmentation dans le sud de la France.

Pesticides, solvant et détergents. L’étude, qui porte sur 600 enfants (300 enfants atteints de la malformation et 300 témoins), montre que l’exposition du fœtus à des perturbateurs endocriniens via la mère au cours des premiers mois de grossesse multiplie le risque de malformation de la verge par 3. Les principaux produits d’exposition chez la femme enceinte étaient : les peintures et solvants,  les détergents, et les pesticides.

Des métiers en ligne de mire. Il a été montré que les professions maternelles et paternelles exposées à des perturbateurs endocriniens sont plus fréquentes chez les parents d’enfants porteurs d’hypospadias.

  • Chez les mères, les professions étaient (de la plus à la moins fréquente) : activité professionnelle de nettoyage / ménage, coiffeuses, esthéticiennes, travail en laboratoire.
  • Chez les pères : agriculteurs, travail en laboratoire, activité professionnelle de ménage/ nettoyage, mécanique (moteurs), peintres.

La présence d’une usine d’incinération, d’une décharge, d’une usine chimique ou de culture intensive dans un rayon de 3km autour du lieu d‘habitation est plus fréquente dans le cas d’enfants porteurs d’hypospadias.

« Générations Futures salue ce travail scientifique remarquable qui démontre que l’exposition environnementale du fœtus à des perturbateurs endocriniens variés augmente le risque de malformation génitale chez le garçon. » Déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Ces nouveaux éléments scientifiques montrent qu’il est urgent de mettre en œuvre les décisions européennes d’exclusion des pesticides perturbateurs endocriniens décidées il y a déjà 6 ans mais qui ne sont aujourd’hui toujours pas appliquées à cause du lobbying indécent[3] de l’industrie ! Cette interdiction des perturbateurs endocriniens pouvant affecter l’homme devra ensuite s’étendre à tous les produits chimiques : c’est une question de santé publique majeure[4] sur laquelle le gouvernement doit s’engager fermement ! » Ajoute t’il.

>>> Réécoutez notre entretien réalisé avec le Pr Sultan en 2012 lors de notre congrès « Pesticides et santé, quelles voies d’amélioration possible »

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[1] Kalfa  N,  et  al.  Is  Hypospadias  Associated  with  Prenatal  Exposure  to  Endocrine  Disruptors?  A

French  Collaborative  Controlled  Study  of  a  Cohort  of  300  Consecutive  Children  Without  Genetic  Defect.  Eur  Urol  (2015),  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0302283815004091

[2] Malformation du fœtus masculin, qui se manifeste par l’ouverture de l’urètre dans la face inférieure du pénis au lieu de son extrémité

[3] Voir notre communiqué de presse du 21 mai dernier à l’occasion de la sortie d’un apport de PAN Europe sur le sujet : http://www.generations-futures.fr/perturbateurs-endocriniens/coup-darret/

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