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Pfas dans l’eau : les États-Unis fixent enfin des valeurs limites !

Ils sont sur le devant de la scène en France depuis quelques semaines, mais les PFAS, aussi appelés polluants éternels, sont bien une problématique à laquelle doivent s’attaquer tous les pays du monde !

Etats-Unis : une décision historique…

Peu de temps après le vote d’une loi en France interdisant les PFASdans certains usages, c’est au tour du Président de États Unis d’approuver l’application de seuils pour 6 PFAS dans l’eau potable. Des valeurs limites individuelles ont été fixées pour le PFOS, le PFOA, le PFHxS, le PFNA et le HFPO-DA aussi appelé GenX. Des limites ont aussi été fixées pour tenir compte des effets cumulés de mélanges de PFAS contenant au moins 2 des PFAS suivants : PFHxS, PFNA, HFPO-DA, and PFBS. C’est désormais 4 ppt, ou 4 ng/l maximum qui sont autorisés pour le PFOA et le PFOS, deux PFAS connus comme dangereux depuis de nombreuses années. Pour les 3 autres PFAS (PFNA, PFHxS et les GenX) c’est 10 ng/l maximum.

Ce pays est pleinement touché par la pollution aux polluants éternels. Alors que le scandale est connu depuis des décennies par l’US EPA, l’agence de protection de l’environnement américaine, il n’y avait jusqu’à aujourd’hui que très peu de mesures prises à l’échelle fédérale.Certains États ont déjà avancésur la réglementation, à l’image du Maine, où un projet de loi prévoit d’interdire les PFAS en 2030.

…pour un problème historique !

Ces avancées timides, et la mise en place de ces nouveaux standards, est une réponse à la pollution généralisée aux PFAS que connaissent les USA. Ainsi, en 2022, une étude réalisée par le PFAS Project Lab permettait, à l’image de la carte du Forever Pollution Project, de prendre la mesure de cette pollution :

Certains sites, bien connus des autorités et de la société civile, comme la rivière Cape Fear, source d’eau potable pour plus d’un million d’américain, sont gravement pollués aux PFAS suite à des rejets notamment industriels. Dans le cas de Cape Fear, c’est en particulier un site de production de Chemours, anciennement DuPont, situé à Fayettevillequi a été la source principale de cette pollution.

Une histoire d’argent

Atteindre ces nouveaux seuils va demander un investissement important. Selon l’association américaine des ouvrages hydrauliques, ce coût pourrait monter à 37 milliards de dollars, alors que le gouvernement, via l’US EPA, va investir 9 milliards pour la décontamination des polluants émergents, notamment PFAS.

Il est également à noter que plusieurs grandes entreprises, notamment du domaine de la chimie, ont été poursuivies en justice pour pollution des eaux. La plupart du temps des accords ont été trouvés, moyennant paiement des entreprises. Ainsi, Dupont, Chemours et Corteva vont payer 1.185 milliards de dollars, tandis que 3M a atteint 10,3 milliards de dollars de paiement.

Malgré cela, il convient de rappeler que le coût de traitement des maladies dûes aux PFAS aux USA était estimé en 2022 à plus de 60 milliards de dollars. Ainsi, c’est principalement l’État et les contribuables qui font les frais de ces pollutions, tant en termes sanitaire, humain, que financier, au détriment du principe de pollueurs payeurs.

 

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