Plan Ecophyto : il faut fixer des objectifs de réduction obligatoire par culture!

Plan Ecophyto : Générations Futures appelle le gouvernement à fixer des objectifs de réduction obligatoire par culture pour enfin réduire la consommation de pesticides dans l’agriculture !

Le Ministre de l’Agriculture Stéphane LeFoll devrait annoncer les grandes lignes du nouveau plan Ecophyto vendredi 30 janvier à l’occasion du Comité National opérationnel et de suivi (CNOS). A cette occasion Générations Futures, qui est un des acteurs associatifs au sein du dispositif Ecophyto depuis son origine, réagit et appelle le gouvernement à se donner enfin les moyens politiques nécessaires à la réussite du plan dont l’objectif à terme doit rester la division par 2 de l’usage des pesticides.

Le constat de l’échec du plan Ecophyto depuis son entrée en vigueur est en effet patent comme l’atteste l’augmentation de l’indicateur de base du plan, le NODU[1], depuis l’entrée en vigueur du plan.

Générations Futures constate ce fait et note également que les représentants du principal syndicat agricole ne manifestent pas une adhésion réelle aux objectifs du plan. Face à cet état de fait GF appelle le gouvernement à passer enfin à la vitesse supérieure en mettant en place des mesures fiscales réellement dissuasives pour les plus rétifs aux changements dans ce domaine de la dépendance aux pesticides.

« Il faut fixer des objectifs de réduction progressifs obligatoires dans le temps aux professionnels, par région et par type de culture,  et ensuite récompenser ceux qui prendront quelques risques et atteindront ces objectifs tout en soumettant ceux qui ne jouent pas le jeu à des redevances importantes si l’on veut que les comportements changent enfin» déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures. « De même GF soutient la mise en place des certificats d’économie de pesticides proposés et demande même que leur mise en place soit généralisée au plus vite, afin de produire des résultats rapides. » Ajoute t’il.

Plus généralement Générations Futures rappelle qu’une baisse significative de l’usage des pesticides en agriculture ne pourra pas être atteinte uniquement avec l’optimisation technique des équipements ou le recours aux produits de bio-contrôle.  Il s’agit bien d’inciter les producteurs à mettre en place des systèmes de production du type ‘production intégrée’, qui produisent déjà des résultats remarquables dans plusieurs réseaux en France[2], afin d’atteindre l’objectif de – 50% du NODU qui reste l’objectif à terme du plan. Il faudra également développer l’agriculture biologique qui devrait représenter à terme 20% de la Surface agricole. 

«  Sur tous ces points nous jugerons l’action du gouvernement  au courage politique et aux moyens déployés dont il saura faire preuve » conclut François Veillerette.