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Nouveau rapport : Evaluation des effets du glyphosate sur l’environnement

Une évaluation absente ou incomplète qui pose la question de la légalité d’une possible future décision de ré homologation.

Les 12 et 13 octobre prochains se tiendront les réunions du comité SCoPAFF qui doivent décider de l’avenir du glyphosate en Europe. A quelques jours de cette échéance cruciale, Générations Futures et ses avocats questionnent l’évaluation des effets du glyphosate sur l’environnement et la légalité d’un éventuel renouvellement du glyphosate en Europe.

Contexte : des biais déjà démontrés dans le dossier d’évaluation

Générations Futures a déjà prouvé à de nombreuses reprises que l’évaluation du glyphosate souffre d’un nombre important de biais dont entre autres :

  • Une mauvaise prise en compte de la littérature scientifique universitaire : Retrouvez l’intégralité de notre rapport sur notre site qui montre que 99 % des études scientifiques ont été exclues de l’expertise européenne.
  • La non évaluation de certains effets : Pourquoi ? Parce que les lignes directrices expliquant comment faire ces évaluations, pourtant requises par la règlementation européenne, n’existent pas !

Ces biais conduisent à une sous-évaluation des risques sanitaires et environnementaux posés par le glyphosate. C’est ce que nous avons démontré dans un récent rapport comparant les positions de l’Inserm et celles des agences européennes pour de nombreux effets du glyphosate sur la santé humaine. (voir notre rapport ici ).

Des biais importants dans l’évaluation des effets du glyphosate sur l’environnement qui remettent en question la légalité d’une probable ré-autorisation !

Dans un rapport publié ce jour, Générations Futures a voulu faire un focus sur les manques très importants de l’évaluation des risques pour l’environnement liés au glyphosate.

Rappelons que, d’après le règlement européen 1107/2009, sur la mise sur le marché des pesticides en Europe, les pesticides autorisés en Europe ne doivent pas avoir d’effets inacceptables sur l’environnement[1] encore faut-il que ces effets soient correctement évalués !

Or notre travail démontre en effet que les évaluations des risques environnementaux liés au glyphosate sont absentes ou incomplètes, ce qui soulève des questions sur la légalité d’une éventuelle réhomologation de cette substance. En effet,

  • L’évaluation du glyphosate souffre de biais importants, notamment l’absence d’évaluation de certains effets sur l’environnement, malgré les exigences réglementaires. Ces déficiences semblent importantes notamment sur la question de la dissémination des pesticides dans l’environnement et les effets sur les espèces non ciblées (comme les macrophytes).
  • L‘absence de lignes directrices claires pour évaluer les effets des pesticides sur la biodiversité et les écosystèmes pose un problème majeur, car cela a empêché une évaluation de ces risques. Rappelons que suite à des recours juridiques victorieux de notre association, grâce au travail de nos avocats, deux produits à base de glyphosate ont vu leur autorisation annulée en France en raison de cette lacune. Ce qui aujourd’hui nous parait aberrant c’est que la France, bien qu’elle ait reconnu l’absence d’évaluation des risques posés par le glyphosate pour la biodiversité et les écosystèmes, n’a pas conclu que cette absence d’évaluation devrait empêcher la réhomologation du glyphosate !

Retrouvez une analyse détaillée de ces biais dans notre dossier de presse ici 

Dans le même temps, malgré toutes ces lacunes, l’EFSA prétend que l’évaluation du glyphosate est la plus complète jamais réalisée, ce qui n’est pas sérieux !!

« Pour notre association, et aux vues de ces révélations, la légalité d’une éventuelle réautorisation du glyphosate qui pourrait être accordée pour 10 ans lors des SCoPAFF des 12 et 13 octobre pose clairement question. Nous demandons expressément à la France de voter contre l’autorisation de cet herbicide et invitons la Commission européenne à revoir sa position au plus vite. »  déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « En cas de vote en faveur de la réautorisation du glyphosate, il est certain que notre organisation porterait l’affaire devant les tribunaux compétents. » conclut-il.

 

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