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Stratégie nationale sur l’alimentation, la nutrition et le climat : participez à la consultation publique

Le gouvernement a enfin lancé la consultation publique ouverte jusqu’au 4 mai 2025 sur sa Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC). Cette stratégie, attendue depuis 2023, vise à coordonner les politiques publiques autour de notre alimentation pour répondre aux défis de santé, de climat et de justice sociale. Mais cette première version reste insuffisante sur de nombreux aspects : manque de moyens, absence de mesures contraignantes, recul sur des objectifs essentiels. Face à ces faiblesses, 57 organisations de la société civile se sont unies pour proposer des recommandations ambitieuses. Ensemble, portons-les dans la consultation publique !

Nous demandons une SNANC réellement à la hauteur des enjeux, avec :

  • Des mesures contraignantes pour encadrer le secteur agroalimentaire,
  • Une meilleure accessibilité à l’alimentation saine pour toutes et tous,
  • Un soutien fort à l’agriculture biologique et locale,
  • Un dispositif de gouvernance transparent, participatif et doté de moyens suffisants.

Du 4 avril au 4 mai 2025 : mobilisons-nous pour peser sur cette consultation et faire entendre la voix de la société civile. Partagez vos commentaires sur la plateforme du ministère de l’agriculture pour que la stratégie prenne en compte nos revendications collectives !

Voicice que que Générations Futures a déposé dans le cadre de cette consultation publique

De manière générale la question des pesticides est totalement absente du projet de SNANC ce qui est absurde car selon l’OMS, l’alimentation est la principale source d’exposition aux pesticides. Il y a ici un manque de cohérence avec la Stratégie Ecophyto 2030 qui prévoit pourtant de “s’appuyer sur une politique de l’alimentation encourageant et accompagnant la demande de produits moins consommateurs de produits phytopharmaceutiques.”
1. Replacer l’agriculture biologique au cœur de la SNANC
L’agriculture biologique protège la santé humaine (réduction avérée de l’exposition aux pesticides), préserve la biodiversité et limite les impacts climatiques de l’agriculture. Nous demandons donc que :
  • l’objectif de 12% de produits bio consommés d’ici 2030 soit précisé avec des sous-objectifs clairs par débouché (restau co, grande distribution, restauration commerciale).
  • soient détaillés les moyens financiers alloués pour soutenir la consommation de bio, en particulier auprès des populations les plus vulnérables.
  • la communication publique intègre une valorisation forte des garanties du cahier des charges de la bio, pour rétablir la confiance et contrer les campagnes de désinformation.
2. Faire de la lutte contre les résidus chimiques une priorité explicite
La SNANC reste silencieuse sur la problématique des résidus chimiques notamment de pesticides ou de PFAS dans l’alimentation.
Pourtant, plusieurs rapports scientifiques alertent sur leurs risques sanitaires, notamment pour les enfants.
Nous demandons L’intégration d’un objectif clair de réduction des résidus de pesticides dans l’alimentation, avec suivi annuel des résultats.
3. Intensifier la communication vers le grand public pour une alimentation saine et bio
Nous demandons le renforcement massif des campagnes nationales sur l’importance d’une alimentation bio, végétale, locale et de saison pour la santé et pour le climat, co-construites avec la société civile engagée pour la santé environnementale.
4. Mettre fin aux incohérences publicitaires
Il est incohérent de promouvoir une alimentation saine tout en laissant la publicité pour des aliments ultra-transformés, souvent porteurs de résidus chimiques ou d’additifs préoccupants, continuer de proliférer.
Nous soutenons :
  • L’interdiction de la publicité pour les produits notés D ou E au Nutri-Score et pour les produits issus de filières intensives à forte empreinte chimique.
  • L’obligation d’intégrer un étiquetage environnemental clair sur les produits alimentaires de type Planet-score.
5. Garantir un accès à une alimentation bio pour tous
Nous demandons :
  • L’encadrement des marges sur les produits bio en grande distribution.
  • Restauration collective : maintenir à 20% l’objectif fixé par la loi EGALIM
  • Le fléchage de soutiens financiers (fonds Mieux Manger pour Tous) spécifiquement pour rendre les produits bio accessibles aux ménages les plus modestes.

Et voici les 10 recommandations prioritaires collectives

10 recommandations prioritaires

Gouvernance
Nommer un.e déléguée interministérielle en charge de la mise en oeuvre, du suivi et de l’évaluation de la SNANC et garant d’une allocation de moyens suffisants pour l’atteinte de ses objectifs, + faire vivre la SNANC par un dispositif citoyen participatif et inclusif, tout au long de ses mise en œuvre, suivi et évaluation (cf. le COCOLUPA)

Accessibilité
Garantir une meilleure transparence des prix et un encadrement des marges des distributeurs et des industriels sur les produits sains et durables, en particulier les fruits et légumes +les produits bio et équitables

Information du consommateur
Encadrer strictement les labels afin que seuls puissent être affichés les labels dont les bénéfices sont démontrés, compréhensibles pour les consommateurs et certifiés par un organisme tiers indépendant

Régulation de l’agroalimentaire
Interdire la publicité et le marketing pour des produits trop gras, sucrés et salés, en particulier lorsque ces activités ciblent les enfants, et obliger l’affichage du Nutri-score sur les emballages des produits alimentaires et dans toutes leurs pub

Evolution des régimes alimentaires
Fixer une trajectoire globale et chiffrée d’évolution du système alimentaire vers moins et mieux de produits animaux d’ici 2030, incluant des objectifs chiffrés de réduction de la consommation de viande (volaille et charcuterie incluses), avec des mesures pour favoriser la consommation de viande de qualité produite en française, réduire les importations et développer la consommation et la production de protéines végétales comme les légumineuses

Restauration collective
Sanctuariser la définition du plat “fait-maison”, telle que prévue dans le code de la consommation, qui exclut le recours à des solutions de type “cuisine centrale”, et instaurer une option végétarienne quotidienne dans la restauration scolaire à choix multiple

Restauration commerciale
Renforcer l’action visant à construire une “trajectoire nationale de développement d’une offre de produits durables, dont bio, et de qualité” avec les professionnels du secteur, en fixant des objectifs précis et en proposant des dispositifs d’accompagnement

Grande distribution
Fixer des objectifs d’approvisionnement en produits sains, biologiques, équitables et de qualité pour la grande distribution et la restauration commerciale, sur le modèle des objectifs fixés à la restauration collective par la loi EGAlim, favoriser leur visibilité dans les linéaires, et restreindre la place faite aux produits trop gras, sucrés et salés et ultra-transformés

Développement des PAT
Assurer un financement pérenne des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) à hauteur de 80 millions d’€ par an pour soutenir les pratiques agroécologiques, la juste rémunération des agriculteurs et renforcer la justice sociale

Produits bio
Détailler le chiffrage de 12% de bio d’ici 2030 débouché par débouché, avec des sous-objectifs et préciser les moyens mobilisés pour les atteindre

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