Partager

Publications

Fact checking : l’agriculture française est-elle privée de pesticides ?

Générations Futures rétablit la vérité

Alors que les débats sur l’utilisation des pesticides en France refont surface à la suite des manifestations agricoles et de déclarations politiques, Générations Futures publie ce jour une analyse actualisée relative au nombre de substances actives pesticides autorisées en France qui démonte les idées reçues. Contrairement aux discours alarmistes portés par certains syndicats agricoles, la France offre à ses agriculteurs un accès parmi les plus larges d’Europe aux substances actives pesticides !

Selon les données de la base européenne EU Pesticides Database la France est maintenant le 2ème pays avec le plus de substances actives disponibles pour les agriculteurs (296) , juste derrière l’Italie (301) mais devant l’Espagne (293), le Portugal (289) et la Grèce (288). On est donc très loin d’une profession mise au régime sec, bien au contraire !

Pire : en excluant du calcul les substances qui sont en fait des synergistes et pas de réelles substances actives et les microorganismes pour ne retenir que les substances pesticides ‘stricto sensu’ la France cette fois ci arrive en tête du classement européen pour le nombre de substances actives pesticides (260), devant l’Italie (257) et l’Espagne (251)… L’agriculture française n’est donc aucunement privée de pesticides comme le prétendent certains acteurs….bien au contraire !

Générations Futures a voulu également connaître le nombre de dérogations de 120 jours accordées par les différents pays européens au cours des 12 derniers mois. Ces dérogations sont accordées en cas de difficulté de gestion de certaines cultures selon l’article 53 du règlement européen 1107/2009.

Là encore c’est la France qui arrive en tête avec, et de loin, le plus grand nombre de dérogations accordées en un an (72), loin devant l’Allemagne (61) et l’Autriche (41) !

La France offre un très large accès aux pesticides en agriculture, contrairement à ce qui prétendu par les syndicats agricoles FNSEA/JA et Coordination Rurale ainsi que nombre de politiques et certains journalistes.

« Nous avons décrypté la proposition de la Loi Duplomb débattue au Sénat en novembre 2024. De nombreux articles inquiétants sont proposés dans cette PPL ‘retour des néonicotinoïdes, des drones, affaiblissement du rôle de  l’Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Lors de la table ronde au Sénat à laquelle nous participerons le 21/11/24, nous réaffirmerons notre opposition et faisons valoir nos arguments contre ces articles qui nous ramèneraient 15 années en arrière s’ils étaient adoptés » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Plus généralement nous nous opposerons à toute tentative de réintroduction sur le marché de pesticides dangereux pour l’environnement ou la santé ! » ajoute t’il.