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Autorisation de pesticides : des décisions importantes à venir !

Générations Futures et de nombreuses ONG (européennes et françaises) exhortent leurs gouvernements à voter en faveur de l’interdiction de pesticides perturbateurs endocriniens et de deux herbicides cancérogènes lors du comité SCoPaff qui réunira les états membres les 12 et 13 octobre !

Dans deux courriers adressés[1] aux gouvernements européens, et en France par Générations Futures, nous lançons un appel pressant au Président de la République, Emmanuel Macron, à la Première Ministre, Elisabeth Borne, ainsi qu’aux ministres de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et de la Santé et de la Prévention, pour soutenir une proposition cruciale de la Commission européenne (CE) visant à interdire six pesticides, dont cinq perturbateurs endocriniens notoires et un herbicide classé cancérogène possible, le S-métolachlore et à s’opposer à une autre proposition de la CE visant à la ré-autorisation du glyphosate. Ces votes auront des implications majeures pour la santé publique et la protection de l’environnement en Europe.

Soutien à l’Interdiction de Pesticides Toxiques en Europe

Les 12 et 13 octobre, le comité permanent des pesticides de l’Union européenne (SCoPAFF) tiendra une réunion décisive au cours de laquelle les États membres devront voter à la fois sur une proposition de la Commission européenne visant à mettre fin à l’autorisation de cinq pesticides perturbateurs endocriniens et de l’herbicide S-métolachlore, classé comme cancérogène possible depuis juin 2022. Ce sera également lors de ce comité que les Etats membres auront à se prononcer sur le renouvellement pour 10 ans du glyphosate.

Après de nombreuses années d’autorisation prolongée de ces substances, nos ONG exhortent, au travers de courriers, la France et les autres Etats membre de l’UE à mettre un terme à l’autorisation de ces substances dangereuses et à s’opposer à toute dérogation. Les réglementations européennes visent à garantir une protection élevée de la santé humaine, animale et environnementale. Ainsi, les substances actives possiblement cancérigènes et/ou perturbant le système endocrinien susceptibles d’avoir des effets néfastes sur l’homme ou d’autres organismes ne devraient pas être (ré)approuvées dans l’Union européenne.

Parmi les substances citées dans nos courriers, cinq d’entre elles[2] couvertes par les propositions de la Commission européenne visant à mettre fin à leur autorisation ont été identifiées comme perturbateurs endocriniens pour l’homme par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Le triflusulfuron-méthyle a également été identifié comme un perturbateur endocrinien pour les mammifères sauvages. Ces propositions marquent la première tentative significative de l’UE pour interdire les substances actives des pesticides sur la base de leurs propriétés de perturbation endocrinienne depuis 2018, mettant fin à des années de prolongation de l’approbation de ces substances.

Engagement envers un Environnement sans Produits Toxiques

Pour rappel, dans le cadre de la stratégie « de la ferme à la table », l’UE s’est engagée à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides les plus dangereux d’ici à 2030. De plus, la stratégie chimique pour la durabilité vise à mieux protéger les citoyens de l’UE et l’environnement contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Des recherches évaluées par des pairs ont révélé des associations significatives entre les perturbateurs endocriniens, même à faibles doses, et des problèmes de santé tels que les cancers, les troubles de la fertilité, l’obésité, et certains troubles de l’apprentissage. Les effets négatifs des perturbateurs endocriniens peuvent également se transmettre de génération en génération.

Non-renouvellement de l’Autorisation du S-métolachlore

En ce qui concerne le S-métolachlore, la Commission européenne a récemment prolongé son autorisation de mise sur le marché jusqu’au 15 novembre 2024, malgré des niveaux de pollution de l’eau destinée à la consommation humaine dépassant les limites légales en France. De nombreuses autorisations de produits contenant cette substance dangereuse ont déjà été retirées en France en raison de cette pollution. Nos ONG soutiennent la proposition de la CE visant à mettre fin à cette autorisation, une décision cohérente avec les préoccupations environnementales et la sécurité des citoyens.

Stop à l’autorisation du Glyphosate

Nos associations alertent aussi sur la nécessité pour les Etats membres de s’opposer à la proposition de renouvellement du glyphosate. De trop nombreuses carences dans l’évaluation sont pointées du doigts, notamment concernant les effets pour la biodiversité ou encore des effets néfastes mises en lumières par de nombreuses études scientifiques académiques écartées par les agences évaluatrices.

Un Engagement Crucial pour l’Avenir

Générations Futures et ses partenaires espèrent vivement que la France ainsi que les autres Etats membres soutiendront les propositions de la Commission européenne pour interdire ces substances toxiques PE ou cancérogènes et polluant des eaux et s’opposeront à celle concernant la demande de renouvellement du glyphosate. Cela représente une étape cruciale vers un environnement sans produits toxiques, en accord avec l’engagement de l’UE en faveur de la réduction de l’utilisation de pesticides dangereux et de la protection de la santé publique et de l’environnement.

La France a désormais l’occasion de jouer un rôle majeur dans la défense de la santé publique et de la planète. Ces demandes reflètent en outre les préoccupations des européens et européennes qui dans une très grande majorité aspirent à un avenir exempt de substances dangereuses[3]. Ce SCoPAFF des 12 et 13 octobre constitue donc une occasion majeure de montrer que ces attentes ont bien été entendues.

[1] Lettre SCoPAFF PE et S-Métolachlor et Heal Lettre Glyphosate

[2] Asulam sodium, benthiavalicarb, clofentezine, metiram and triflusulfuron-methyl.

[3] Sondage sur SUR et glyphosate

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