Contexte : des données polémiques à objectiver
Résultats de notre comparaison bio et non bio
Profil toxicologique des substances ayant une Autorisation de mise sur le marché (AMM) en France en 2023
- 224 substances conventionnelles sont classées dangereuses contre 17 substances biologiques.
- 17% (39/231) des substances conventionnelles sont candidates à la substitution (CfS), contre 1 seule en agriculture biologique (le cuivre).
- 31% (71/231) des substances conventionnelles autorisées en France sont classées CMR, alors que 6% soit 2/33 substances biologiques (spinosad et azadirachtine) sont classées « toxique pour la reproduction » …et encore pas de manière officielle à ce jour !
- 89% (205/231) des substances conventionnelles autorisées sont classées toxiques pour les milieux aquatiques. A contrario, seules 9 substances biologiques (27%) sont classées pour les milieux aquatiques.
Profil toxicologique des quantités de substances réellement vendues et donc utilisées en France
- 97% des ventes de substances conventionnelles et 82% des ventes de substances biologiques sont des substances classées dangereuses. Ce chiffre de 82% des ventes de substances bio classées dangereuses est à relativiser car il correspond en grande majorité aux ventes de 2 substances seulement : 72% des ventes sont couvertes uniquement par le soufre (qui est seulement considéré comme irritant) et 9,5% par le cuivre (en gardant en tête qu’environ 80% du cuivre est utilisé par les agriculteurs conventionnels selon l’ANSES). Les autres substances bio classées dangereuses ne représentent que 0,9% des ventes.
- Les substances CfS représentent 21% des ventes de substances conventionnelles (24% des herbicides, 52% des insecticides, 18% des fongicides) et 9,5% des substances biologiques (correspondant aux ventes du cuivre).
28% des substances conventionnelles vendues en France sont des substances classées CMR. Au contraire, les substances CMR ne représentent que 0.06% des ventes des substances biologiques (spinosad et azadirachtine, CMR non officiellement classés).
- 91% des ventes de substances conventionnelles contre 10% des ventes de substances biologiques sont des substances toxiques pour les milieux aquatiques.
Notre travail permet de démontrer que, les substances utilisées pour l’agriculture conventionnelle sont globalement bien plus toxiques que celles utilisées en agriculture biologique. Nier le fait que les pesticides bio sont dans leur très grande majorité moins toxiques que ceux du conventionnel, relève donc de la mauvaise foi.
En outre, comme le souligne l’Agence bio sur son site Internet, » la prévention est au cœur des pratiques de l’agriculture biologique« . De plus, lorsqu’une substance pose problème (comme ce fut le cas avec la roténone par le passé qui est désormais interdite et comme aujourd’hui la question se pose pour le Spinosad), les bio prennent les devants et mettent tout en oeuvre pour trouver des solutions alternatives à ces substances.
Retrouvez notre rapport en détail
Nous avons réalisé une infographie pour avoir les chiffres clés et les principales conclusions.