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Pollution chimique par des perturbateurs endocriniens : deux spécialistes américains rappellent pourquoi elle peut aggraver les conséquences de l’épidémie !

En cette période de pandémie de Covid 19 il est bien sûr essentiel de se protéger du virus par la distanciation sociale et en mettant en œuvre les gestes barrières comme le lavage des mains. Mais il est utile aussi de rappeler que la pollution de notre environnement peut avoir un rôle essentiel dans l’impact de ce virus.

C’est ce que rappelle un article[1] très important publié par le quotidien britannique The Guardian mercredi dernier. Cet article est signé par Leonardo Trasande, professeur de pédiatrie à la New York University Grossman School of Medicine et spécialiste des perturbateurs endocriniens et. Akhgar Ghassabian médecin-épidémiologiste au département de pédiatrie de NYU Grossman.

Ces spécialistes rappelle d’abord que « l’exposition à long terme à la pollution de l’air augmente le danger associé à quatre des plus grands risques de mortalité de Covid-19: le diabète, l’hypertension, la maladie coronarienne et l’asthme. Elle peut également provoquer une réaction excessive du système immunitaire, exagérant la réponse inflammatoire aux agents pathogènes courants. »

Mais ils soulignent également le rôle délétère pour notre système immunitaire joué par de nombreuses substances chimiques qui sont des perturbateurs endocriniens. Parmi celles-ci, les composés perfluorés, mis en avant récemment dans le film Dark Waters, avec Mark Ruffalo. Ces produits chimiques, utilisés dans les récipients antiadhésifs de nos cuisines et nos vêtements sont omniprésents dans notre environnement et dans nos organismes. Or, des études ont montré que les enfants exposés pendant la grossesse ont une réponse immunitaire aux vaccins moins bonne, avec des réponses en anticorps plus faibles, ou de plus grandes difficultés chez les enfants atteints de diverses infections rappellent les deux médecins américains.

Ils rappellent également que le bisphénol A, heureusement interdit en France depuis plusieurs années grâce à l’action de politiques et d’ONGs, augmenterait, lui, la libération par le corps d’une molécule appelée interleukine-6 (IL-6) , qui pourrait être impliquée dans « l’incendie qui fait rage. à l’intérieur du poumon qui a déjà tué tant de malades du coronavirus ». Les phtalates, utilisés dans les cosmétiques, des plastiques…modifient, eux, les niveaux de cytokines, qui sont des acteurs clés de la réponse immunitaire au coronavirus.

Les auteurs rappellent enfin que les infections ne sont pas seulement « quelque chose que nous vaccinons ou traitons » .

Ils nous conseillent , une fois revenus à la normale,  de limiter ces expositions aux perturbateurs endocriniens dans notre vie quotidienneen utilisant de la fonte et de l’acier inoxydable au lieu de casseroles antiadhésives, en évitant la consommation d’aliments en conserve et en réduisant l’utilisation de plastique dans nos vies ».  car notre système immunitaire peut être « piraté » par ces perturbateurs endocriniens !

Générations Futures ajoute à cette liste de précautions le choix d’aliments non contaminés par des pesticides, dont beaucoup sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens !

Nous appelons également le gouvernement à prendre en compte ces éléments scientifiques qui montrent l’urgence de la prise en compte des questions de santé environnementale en général, et celles concernant les perturbateurs endocriniens en particulier, pour une politique sanitaire de prévention réellement efficace!


[1] Pour en savoir plus lisez l’article en entier (en anglais) sur le site du Guardian ici  https://www.theguardian.com/us-news/2020/apr/29/coronavirus-toxic-chemicals-pfas-bpa

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