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Yannick Jadot a raison de lancer l’alerte sur les cancers pédiatriques et l’environnement

Nos organisations se réjouissent qu’un candidat aux élections présidentielles, Yannick Jadot, souligne l’importance des facteurs environnementaux dans le déclenchement des cancers de l’enfant.

Nous invitons aujourd’hui toutes les candidates et tous les candidats aux élections présidentielles à se positionner sur cet enjeu sanitaire et social essentiel, et sur une véritable politique de prévention.

Avec 2 500 à 3 000 cas de cancers chez l’enfant chaque année, les cancers pédiatriques représentent la première cause de mortalité par maladie des enfants en Europe. Il est donc difficile de parler d’une « maladie rare ».

D’autant que la progression des cancers pédiatriques au cours des 20 dernières années est manifeste. La Caisse nationale d’Assurance Maladie relève ainsi qu’entre 2003 et 2019, à population constante, la progression du nombre de nouveaux cas a été de 14 % pour les 0-19 ans.

Selon l’Institut national du Cancer et l’OMS, 5 % à 10 % des cancers pédiatriques sont liés à une prédisposition génétique. Les autres facteurs de risques sont liés à l’exposome, c’est-à-dire la somme des expositions aux facteurs environnementaux, sachant que les causes peuvent être multifactorielles.

Il est regrettable de voir l’UIPP, l’Union des Industries de la Protection des Plantes, le lobby des pesticides, s’empresser de démentir les propos de Yannick Jadot.

Rappelons que l’Inserm a publié en 2021, après l’analyse de 5 300 études, une expertise collective sur les pesticides qui indique que « les études sur les cancers de l’enfant permettent de conclure à une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse ou chez l’enfant et le risque de certains cancers (leucémies et tumeurs du système nerveux central) »

Le lien entre les clusters de cancers pédiatriques et l’environnement ne fait plus de doute mais en l’absence de recherche spécifique sur les causes des cancers pédiatriques et sur l’ « effet cocktail » des substances toxiques, la preuve scientifique est difficile à avancer. Toutefois l’absence de preuve n’est pas la preuve d’une absence.

Le CISE, dont Générations Futures est membre, regrette à cet égard que seuls 19 départements de France métropolitaine sur 95, soit 24 % de la population, soient couverts par des Registres du cancer pour les adultes et que les données transmises par Registre National des Cancers de l’Enfant (RNCE) s’arrêtent en 2014.

Ce manque de données fiables, notamment territoriales, est d’autant plus déplorable qu’il contrevient aux recommandations de l’Union européenne et de l’OMS et devient un moyen pour les lobbys des pesticides de « fabriquer du doute » face aux affirmations consensuelles de la communauté scientifique sur le lien entre les pesticides et la survenue de cancers pédiatriques.

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