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Conflits d’intérêt et pesticides : nouvelle étude

Un récent article a été publié sur la gestion des liens d’intérêt (LoIs) des autorités d’expertise de l’Union européenne en charge des produits phytopharmaceutiques. Les chercheurs dressent des analyses comparatives et des recommandations.

Les auteurs soulignent l’importance de l’indépendance et de la transparence dans la délivrance d’expertise scientifique pour protéger la santé publique et l’environnement. Une analyse comparative des procédures de gestion des LoIs a été réalisée sur dix autorités nationales compétentes (ANC) de différents États membres de l’UE (dont la France), impliquées dans le processus d’autorisation de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques.

Les résultats montrent un manque fréquent de transparence des autorités nationales compétentes concernant leurs procédures de gestion des liens d’intérêt, une hétérogénéité significative entre ces procédures et des lacunes substantielles par rapport aux bonnes pratiques recommandées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Les limites actuelles de ces pratiques pourraient permettre des influences externes indésirables sur l’expertise scientifique, affectant ainsi négativement les options de gestion des risques adoptées par les autorités nationales ou européennes. 

Contacté, un des auteurs (Giovanni Prete, USPN/Iris-Lisis) souligne : « L’étude que nous avons menée met en évidence un manque évident de transparence de nombreuses autorités sanitaires nationales sur la manière dont elles gèrent les conflits d’intérêts éventuels des experts internes et externes avec lesquelles elles travaillent. Non seulement il est souvent difficile de savoir comment pratiquement elles assurent cette gestion, mais il est même difficile de savoir qu’elles sont les procédures qu’elles se sont données pour assurer une expertise indépendante»

Les conclusions appellent à une amélioration des règles de gestion des liens d’intérêt et de la transparence au sein des ANC, avec la proposition d’un ensemble commun minimum de règles définies par l’EFSA. Ces améliorations visent à promouvoir une expertise scientifique impartiale de haute qualité et à renforcer la confiance des citoyens de l’UE. L’article souligne également que la qualité de l’expertise dépend de nombreux autres facteurs que les règles de gestion des liens d’intérêt (soutien à la recherche publique, organisation de l’accès aux données utilisées dans l’évaluation des risques, etc.) et propose des recommandations pour mieux contrôler  l’influence potentielle des intérêts corporatifs sur la réglementation des produits phytopharmaceutiques.

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