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Mobilisation des agriculteurs de la FNSEA, des JA et de la coordination rurale : les masques tombent !

Face à la montée des actions de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale se pose la question cruciale de l’avenir de l’agriculture française et de la vision politique que nous voulons lui donner !

Obtenir un meilleur revenu : d’accord mais pas au détriment de notre environnement !

Les syndicats agricoles français FNSEA, JA et  Coordination rurale sous prétexte de demander un meilleur revenu, ce qui se justifie pour certaines exploitations peu rémunératrices, accentuent en réalité depuis quelques jours leur pression contre les règlementations environnementales. Leurs cibles principales : le plan Ecophyto et le Pacte Vert européen. Ces actions coïncident avec les discussions actuelles sur ces textes et soulignent un conflit grandissant entre les intérêts agricoles à court terme et les impératifs écologiques et l’intérêt général à long terme.

Les pesticides polluent les eaux ! Le rôle de l’ANSES doit être renforcé !

Alors que de récentes publications révèlent une contamination alarmante de l’eau par des résidus de pesticides et leurs métabolites, mettant en lumière les impacts néfastes de ces produits sur la santé publique et la biodiversité, certains agriculteurs demandent toujours plus de facilité pour continuer d’utiliser des pesticides dangereux notamment en demandant que l’Anses qui aujourd’hui délivre les autorisations de mise en marché soit mise sous le contrôle du ‘politique’ ( entendez par là le Ministère de l’Agriculture). Générations Futures, qui avait révélé en 2013 que ce ministère, alors chargé de l’autorisation des pesticides, avait fait peu de cas de certaines alertes de l’Anses, réussit à obtenir à l’époque de Stéphane le Foll un changement de système et l’attribution à l’Anses de la responsabilité de l’autorisation des pesticides, en plus de leur évaluation. Aujourd’hui, la FNSEA et derrière elle la droite parlementaire, cherche à revenir à un système dans lequel la sphère agricole contrôle en fait la mise en marché des pesticides. C’est totalement scandaleux et inacceptable. 

L’objectif de réduction des pesticides dans Ecophyto doit être maintenu !

Tout aussi inacceptable est la demande de ces syndicats de rejet pur et simple du plan Ecophyto ! Ce plan, qui n’a  ce jour pas produit de résultats réels à cause de l’opposition systématique de la FNSEA et consorts, a au moins le mérite d’exister et de tracer des perspectives à l’agriculture de demain sur le sujet des pesticides, pour peu que le pouvoir sache exiger enfin des résultats des professionnels tout en leur fournissant l’aide matérielle nécessaire. Y renoncer reviendrait à revenir 15 ans en arrière, avant l’ère Sarkozy…..l’agriculture du monde d’avant-hier donc.

Protection des cours d’eau et des ruraux : il faut élargir les ZNT ! 

Ces syndicats rejettent également en bloc les Zones de non traitements mises en place pour protéger les ruraux des pulvérisations de pesticides des champs à proximité de leurs habitations. Ces syndicats oublient un peu vite que ces ZNT – ridiculement petites et insuffisantes- ont été mises en place suite à 2 décisions du Conseil d’Etat suite à des recours de Générations Futures et autres organisations. Ces syndicats auraient ils des difficultés à suivre des décisions de justice et se placeraient ils hors de l’Etat de droit ?

Renforcer les moyens des agents de l’OFB : une priorité !

Ces syndicats veulent également placer l’Office Français de la biodiversité sous l’autorité des préfets, désarmer les agents et inscrire leurs interventions sous le signe de la pédagogie. Autrement dit : ils veulent bien d’une police de l’environnement …mais totalement impuissante et désarmée. Les français.e.s attachés à l’égalité de traitement entre citoyen.ne.s apprécieront…

Il faut arrêter avec le mythe de la surtransposition !

La question d’une soi-disant surtransposition des normes européennes est également avancée et condamnée. Concernant la question des pesticides cette assertion est totalement ridicule puisque la plupart des sujets concernant les pesticides sont gérées par des Règlements européens par définition directement applicables en droit national sans transposition. Donc : pas de transposition = pas de surtransposition possible ! Ce point relève donc de l’affabulation pure et simple et entend masquer une demande de désobéissance à la règle commune européenne !

Plus généralement les syndicats demandent le renoncement au principe de non régression du droit de l’environnement…ils sont donc officiellement en faveur de la régression du droit de l’environnement. Là aussi les français.e.s apprécieront  car là aussi les masques tombent !

Face à ce constat terrible, et alors que des millions de personnes ont été concernées par une eau du robinet contaminée par ces substances ces derniers mois, la réduction de l’usage des pesticides et leur meilleure évaluation deviennent plus que jamais une urgence ! La sortie de l’agriculture de sa dépendance à ces produits dangereux doit rester un cap et deviendra de toute façon inéluctable ces prochaines années comme le soulignait encore récemment les chercheurs de l’INRAe dans leur rapport de prospective !

« L’actuelle mobilisation de ces syndicats agricoles reflète une vision à court terme préoccupante, menaçant de reculs dommageables et d’un saut en arrière de plus de 15 ans ! S’il est impératif de soutenir les agriculteurs qui portent un modèle agricole durable en réorientant une partie des subventions de la PAC, il faut en même temps renforcer les normes environnementales garantes de la préservation de notre biodiversité (élément indispensable pour tous les modèles agricoles) et de notre santé ! Cela passe par le maintien de l’objectif de réduction de 50% des pesticides dans Ecophyto, le renforcement des moyens pour les agents de l’OFB ou encore de l’indépendance de l’ANSES. » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

« Nous conjurons le gouvernement de ne pas céder aux pressions grossières de certains lobbies agricoles épaulés par la droite et l’extrême droite parlementaire. Les propositions de loi de certains élus de droite peu regardant des risques sanitaires et environnementaux qui pèseront sur les générations futures ne vont pas manquer en coordination avec ces actions ‘syndicales’ actuelles. Ainsi, le sénateur LR Laurent Duplomb a déjà mis sur la table une nouvelle PPL rétrograde pour soi-disant « répondre à la crise agricole » et qui – si elle était par malheur adoptée – nous ramènerait avant 2007 et les premières lois Grenelle ! C’est le moment pour Emmanuel Macron de tenir les promesses du candidat Emmanuel Macron qui déclarait en avril 2022 « La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas. » »   conclut-il.

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