Les lobbies agrochimiques et certains Etats membres (1) veulent ralentir les négociations en imposant une nouvelle étude d’impacts !
Agissons pour contrer ces attaques des lobbies !
Le règlement SUR a pour objectif de réviser la règlementation actuelle sur les pesticides notamment en imposant des objectifs de réduction des pesticides et promouvant les alternatives.
Depuis que la Commission a présenté sa proposition de texte, il est vivement attaqué par les lobbies agrochimiques et est maintenant dans le viseur de certains pays européens qui utilisent le contexte ukrainien pour repousser les négociations.
Ces pays demandent à la Commission une nouvelle étude d’impacts (une telle étude a déjà été validée) et cette proposition pourrait être adoptée le 10 décembre lors d’un prochaine Conseil. Si tel était le cas ce serait catastrophique pour le processus de négociations en cours et cela pourrait aboutir à une révision après les élections de 2024 ! Soit encore de nombreuses années de perdues avant la mise en oeuvre de l’objectif de réduction des pesticides au niveau européen (alors même que plus d’un million de citoyens réclament une sortie des pesticides de synthèse).
Règlement SUR: les ONG françaises se mobilisent
A l’instar de nombreuses autres ONG européennes, Générations Futures, et plus de 30 ONG (2) françaises – dans un courrier adressé ce jour au gouvernement français – appellent la France à réaffirmer la nécessité d’une adoption rapide du SUR. Nous savons que notre pays ne souhaite pas que l’adoption du texte prenne du retard. Nous devons nous opposer à une nouvelle d’impacts qui ralentirait les discussions et nous comptons sur le gouvernement pour convaincre d’autres États membres à suivre notre position en assurant la Commission de notre soutien.
- Une étude d’impact a déjà été approuvée par le comité d’examen de la réglementation.
- Le fait que cela ait été fait avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a aucune incidence sur la validité de cette analyse.
- mais pire : une nouvelle étude retarderait le processus de négociations autour de SUR et ralentirait la mise en œuvre de l’objectif de réduction des pesticides !
Interpellez vous aussi le gouvernement français et les eurodéputés pour les inciter à s’opposer à cette nouvelle étude d’impacts qui ralentirait et pourrait mettre en échec la protection de notre environnement et notre santé face aux dangers des pesticides.
1-Les procès-verbaux classifiés d’une réunion des ministres de novembre, obtenus par Global 2000, montrent que 17 des 26 ministres souhaitent l’étude d’impacts supplémentaire, dont l’Autriche, la Bulgarie, l’Estonie, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Lettonie et Malte , la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, tandis que l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Croatie, Chypre, la Belgique et la Suède s’y opposent.
2 – Aidons Marina,Association Henri Pézerat,Alerte des Médecins sur Les Pesticides AMLP, Association pour la protection de la santé des habitants de Saint-Omer,Association santé environnement provence (ASEP),Bee Friendly,Bio consom’acteurs,C2DS,Cantine sans plastique,Combat Monsanto,CNAFAL,Collectif Air-Santé-Climat,Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest,Collectif Je Suis Infirmière Puéricultrice,Collectif REGARDS,Collectif Stop Monsanto,Eva pour la vie,Fédération Grandir Sans Cancer,Foodwatch France ,Générations Futures,Greenpeace France,Hhorages,Indecosa-cgt,Ligue Nationale contre l’Obésité, Nature & Progrès,Poem26,PRIARTEM,Réseau Environnement Santé,Santé sans onde,SOS MCS,Stop aux Cancers de nos Enfants,Union Nationale de l’Apiculture Française,WECF-France