Générations Futures Rechercher Télécharger Email
Je fais un don

Partager

Actualités

Je suis exposé aux pesticides depuis toujours, et je n’ai rien !

Les pesticides sont des substances chimiques dont la terminaison en « cide » indique qu’ils ont pour fonction de tuer des champignons, des insectes, des herbes… mais ils présentent également un risque toxique pour certains organismes qu’ils ne ciblent pas (pour en savoir plus lire notre brochure « pesticides et santé »).

L’expertise collective de l’INSERM de 2013 mise à jour en 2021, atteste de liens entre exposition aux pesticides et effets néfastes sur la santé.

En outre, comment expliquer si les pesticides étaient sans danger, que de nombreuses maladies soient inscrites au tableau des maladies professionnelles pour leur lien avec l’exposition aux pesticides? LNH, myélome, parkinson, cancer de la prostate voilà les pathologies concernées!

Il est évident que nous ne sommes pas toutes et tous « égaux » face aux dangers des pesticides. Mais les études sont formelles, les risques sont accrus :

  • si vous êtes une personne dite vulnérable: femmes enceintes, bébé, très jeunes enfants, personnes immunodéprimées etc.
  • si vous avez été exposé à une période particulière de votre vie : maladie, grossesse, changement hormonaux
  • si vous avez été exposé sur une période plus ou moins longue
  • si vous avez été exposé à un cocktail de pesticides
  • etc.

Donc en effet, il se peut que vous soyez exposé toute votre vie à des pesticides sans jamais déclarer de maladie (tant mieux pour vous) mais les risques sont accrus en cas d’une exposition à ces substances toxiques.

Alors que faire?

Si vous vivez près de zones cultivées, plusieurs conseils pour limiter les expositions: installez une barrière entre votre zone d’habitation et la zone traitée (filet antidérive, haie etc.), essayez de savoir quand l’agriculteur va traiter pour éviter d’être sur la zone durant la pulvérisation et plusieurs heures après, fermer les fenêtres avant épandage et les ouvrir plusieurs jours après.

Ensuite il faut avoir en tête que l’une des premières source d’exposition aux pesticides est alimentaire! Manger bio est ainsi un des moyens permettant de réduire son exposition. De même lors de la transformation alimentaire, les nombreux auxiliaires technologiques de synthèse tels les colorants ou arômes utilisés massivement peuvent nuire à la santé. Ils sont interdits en bio.

Concernant les liens bio/santé, Générations Futures a publié une analyse des différentes études. Voici, brièvement, quelques résultats significatifs. Une étude publiée en 2017, a analysé sur une durée de 6 les liens entre le bio et le développement du surpoids et de l’obésité. Les chercheurs constatent une réduction des risques de 23% pour le surpoids et de 31% pour l’obésité. Une étude dans le domaine voisin concernant le syndrome métabolique a été publiée en 2018. Ce syndrome désigne la présence d’un ensemble de signes physiologiques qui accroissent le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Dans cette étude, dont le processus est similaire à la précédente, un régime riche en aliments bio décroît de 31% le risque de syndrome métabolique. Il décroît mais se maintient quand sont aussi pris en compte l’IMC ou l’antériorité d’alimentation bio. Les auteurs concluent que d’autres études sont nécessaires pour confirmer cette association positive entre bio et syndrome métabolique.

Concernant le diabète, une étude parue en 2020 rend compte d’une diminution de 35% du risque de diabète de type 2 pour les plus gros mangeurs de bio. Concernant les lymphomes non hodgkiniens, une étude française publiée en 2018 sur 69000 adultes aboutit à des résultats beaucoup plus marqués. Les chercheurs constatent en effet que les gros consommateurs de bio ont un risque de cancer globalement réduit de 25%. Dans le détail, les réductions les plus fortes et statistiquement significatives sont observées pour le cancer du sein post ménopause (-33%), les lymphomes (-76%) et tout spécialement les LNH (-86%).

Pour conclure, cette accumulation de résultats convergents représente en revanche une preuve en construction. Ainsi, affirmer “qu’il n’y a pas le commencement d’une preuve que le bio est meilleur pour la santé” c’est être en décalage total avec la réalité de ce nombre croissant de résultats scientifiques qui s’accumulent et convergent vers la même direction. Même si la recherche doit continuer pour confirmer les résultats des cohortes françaises, même si les explications causales proposées sont récentes et font encore l’objet de recherches, il fait parfaitement sens en l’état des connaissances scientifiques que l’on vient de voir de privilégier les aliments bio autant que possible

Agissez

Inscrivez-vous pour suivre notre actualité

Inscription newsletter
×