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Pétition contre le glyphosate : 570 000 personnes disent STOP

Plus de 570 000 français et un collectif de 30 associations appellent Emmanuel Macron à soutenir l’interdiction du glyphosate en Europe

A deux jours du vote européen sur le prolongement – ou non- de l’autorisation du glyphosate en Europe, près de 570 000 Françaises et Français, soutenus par une coalition d’une trentaine d’associations, appellent Emmanuel Macron à soutenir l’interdiction, au niveau européen, de ce dangereux herbicide. [1] Ils sont appuyés par 70% de la population française, comme récemment révélé par un sondage IFOP. [2]

Sur la photo des militants de l’UNAF, Cantine sans plastique, Générations Futures, We Move, FoodWatch, UFC Que-Choisir

Selon les associations foodwatch France, Générations Futures, UFC Que Choisir et WeMove Europe :  « La balle est maintenant dans le camp d’Emmanuel Macron qui fait face à deux choix :  soit protéger leur environnement et leur santé en soutenant l’interdiction du glyphosate en Europe, soit prendre la responsabilité de permettre sa propagation 10 ans supplémentaires dans toute l’Union européenne, en ignorant l’opinion de 70% de sa population et une pétition signée par plus de 570 000 Françaises et Français ».
 

Cet appel intervient alors que les États membres de l’Union européenne se réuniront ce 12 et 13 octobre afin de décider de l’avenir du glyphosate en Europe, suite à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans son autorisation. [3] L’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et le Luxembourg s’apprêtent à voter contre cette proposition mais la France continue de maintenir le flou sur sa position finale. Une abstention ou un vote contre le renouvellement par la France pourrait faire basculer le vote en faveur de l’interdiction de cet herbicide toxique.

Le glyphosate, substance déclarée active du Roundup (Monsanto/Bayer), le pesticide le plus vendu au monde, a été classé comme « cancérogène probable » pour l’homme en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (ONU). [4]

La récente reconnaissance par le fonds d’indemnisation des victimes des pesticides d’un lien entre l’exposition in utero du jeune Théo Grataloup à un produit herbicide contenant du glyphosate et les malformations survenues est un rebondissement majeur que nos décideurs ne peuvent ignorer.

Le moment est historique. Nos organisations demandent à la France de voter cette semaine contre la ré-autorisation de cette substance dangereuse et à la Commission européenne de revoir sa position sur ce dossier.  

 

Note aux rédactions
[1] Lien de la pétition : https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/alimentation-et-sante/pesticides/petition-pour-interdiction-du-glyphosate-en-europe-en-2022 et liste des associations la portant :  Foodwatch France, Générations Futures, WeMove Europe ; Greenpeace France, Agir pour l’Environnement, Ligue contre le cancer, WECF, France Nature Environnement, FNE Auvergne-Rhône- Alpes, Amis de la Terre, ATTAC France, BLOOM, Combat Monsanto, Justice Pesticides, Confédération paysanne, CCFD-Terre-Solidaire, Réseau Action Climat, Union Nationale de l’Apiculture Française, Syndicat national d’apiculture, Terre d’abeilles, Terre & Humanisme, Cantine sans plastique France, Réseau Environnement Santé, FNAB, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, SOL, Institut Veblen, Commerce équitable France, UFC Que Choisir, Ligue des droits de l’Homme, Ingénieurs sans frontières agriSTA, ActionAid France, Secrets Toxiques, WWF, SumOfUs, Campagne Glyphosate, Alerte des Medecins sur les Pesticides, RESOLIS, Notre Affaire à Tous, Bio Consom’acteurs, Fondation pour la Nature et l’Homme 

[2] Communiqué de presse relatif au sondage : https://www.generations-futures.fr/actualites/sondage-pesticides/  

[3] Le 19 septembre, la Commission européenne a proposé de renouveler l’autorisation du glyphosate pour 10 ans supplémentaires. Le 5 octobre, elle a actualisé sa proposition mais a maintenu ce renouvellement et sa période. Les Etats membres se réuniront le 12 et 13 octobre au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (ou Scopaff) afin de voter sur cette proposition. Voici les récents communiqués  de presse relatif à la proposition de la Commission européenne et ses biais : https://www.generations-futures.fr/actualites/rapport-legalite-glyphosate/ ; https://www.generations-futures.fr/actualites/glyphosate-position/.

[4] Principaux arguments résumant la toxicité du glyphosate pour l’environnement et la santé humaine :
●Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (ONU) a classé le glyphosate comme « cancérogène probable » pour l’homme en 2015. Pour le CIRC, le glyphosate génère un stress oxydant et est génotoxique.
●Des données scientifiques attestent également du potentiel génotoxique du glyphosate – dans son analyse de 2021, l’INSERM affirme qu’“une analyse des études toxicologiques montre que les essais de mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydant.
● L’INRAE, dans une étude de mai 2023 portant sur la pollution des sols par les pesticides, démontre que « les molécules les plus fréquemment détectées sont le glyphosate et l’AMPA, son métabolite principal, présents dans 70 % et 8 3% des sols prélevés »
● L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a alerté en 2022 sur les conséquences du glyphosate sur plusieurs générations de truites, suggérant un effet perturbateur endocrinien.
● L’EFSA a identifié des risques pour les espèces vertébrées non ciblées suite à l’exposition aux produits à base de glyphosate en 2015.
●L’Inserm a souligné en 2021 que « le glyphosate peut présenter des propriétés de perturbation endocrinienne qui ont un impact sur la fonction de reproduction ». Ces propriétés ont été mises en évidence dans plusieurs études (ici et ici) faisant le lien entre une exposition durant la grossesse et la hausse des naissances prématurées, un faible poids à la naissance et le développement anormal des organes reproductifs des nourrissons.
●L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a, elle, souligné la toxicité chronique de la substance sur les espèces aquatiques en 2022.

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